La crise économique engendrée par la pandémie pourrait avoir des effets dévastateurs sur le secteur immobilier, prévoit la Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL).
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Invité à se prononcer à ce sujet mardi alors qu'il témoignait virtuellement devant le comité permanent des Finances du Parlement, le chef de la direction de la SCHL, Evan Siddall, a laissé entendre qu'à son avis, le prix moyen des maisons pourrait chuter de 9 à 18 % au pays d'ici 12 mois.
De plus, les retards de paiements hypothécaires pourraient croître de 20 % d'ici septembre, entrevoit-il.
«La combinaison de la grande dette hypothécaire [des Canadiens], du déclin des prix des maisons et de la hausse du chômage pose un risque pour sa stabilité financière à long terme du Canada», a déclaré M. Siddall aux députés qui l'interrogeaient, selon des propos relayés par le «Globe and Mail».
Les prévisions de la SCHL sont bien plus pessimistes que celles des banques canadiennes qui se sont livrées à l'exercice. Par exemple, les économistes de la Banque CIBC ont avancé, dans un rapport publié le 1er mai, que le prix moyen des demeures pourrait chuter de 5 à 10 % par rapport à 2019.
De son côté, la firme Moody's avait estimé, dans un rapport publié à la fin avril, que le prix moyen des maisons chutera d'environ 10 %, notamment en raison des pertes d'emplois et des difficultés auxquelles fait face le secteur énergétique dans l'Ouest canadien.