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Une étude sur l’impact du confinement chez les aînés

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Déjà vulnérables avant la pandémie, les personnes âgées risquent de ressentir plus que les autres les effets psychologiques à long terme du confinement, selon les observations préliminaires d’une étude de l’Université Concordia.

Cette étude du psychologue Jean-Philippe Gouin, réalisée à partir d’entrevues téléphoniques auprès de près de 1000 aînées et aînés québécois, vise à évaluer les effets du confinement sur leur santé mentale, notamment les facteurs qui augmentent les risques de détresse psychologique durant et après le confinement.

Essentiellement, le chercheur soutient que le stress causé par la situation actuelle peut engendrer davantage d’émotions négatives chez cette population vieillissante et l’hypothèse d’une seconde vague d’infections lui faire croire qu’il faut développer une stratégie pour les aider à s’adapter mentalement et physiquement au confinement prolongé.

Rappelons que cette mesure a été instaurée dans la province, et ailleurs dans le monde, pour limiter la propagation du nouveau coronavirus.

«Nous savons que les risques de complications, voire de décès, sont plus élevés chez les personnes âgées qui contractent le nouveau coronavirus. Elles ressentent donc plus de peur et d’inquiétude relativement à la COVID-19», a soutenu Jean-Philippe Gouin dans un communiqué publié mercredi.

Selon les chiffres de l’Institut national de santé publique du Québec, la tranche de 80 à 89 ans représente 40,1 % des quelque 3700 décès répertoriés au Québec tandis que celle de 90 ans et plus, 33,4 % et celle de 70 à 79 ans, 18 %.

«Lorsqu’on est anxieux, on se tourne généralement vers les gens qui nous sont proches pour aller mieux. Mais cela peut être difficile de recevoir ce type de soutien pour les aînés en confinement», a expliqué le chercheur qui est aussi titulaire de la chaire de recherche du Canada sur le stress chronique et la santé.

Le psychologue croit que si après le déconfinement, la majorité des gens vont reprendre leurs anciennes habitudes, la situation risque d’être différente pour les populations vieillissantes.

Entre autres, l’étude se penche sur les changements de comportements liés à la santé comme la sédentarité et la diminution de l’activité physique comme facteur à risque.

Certaines personnes risquent de prendre du poids, ce qui pourrait augmenter le risque de maladies chroniques.

«C’est particulièrement important pour cette tranche d’âge, car les personnes âgées qui risquent davantage de souffrir de complications liées à la COVID-19 sont également celles qui risquent le plus de ressentir les effets de cette période prolongée d’inactivité physique», a noté Jean-Philippe Gouin.

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