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Les 35 ans et moins et les femmes sont les plus touchés financièrement

La situation financière des Canadiens âgés de moins de 35 ans et des femmes a été fragilisée dans le contexte de la pandémie de COVID-19.   

Selon un sondage commandé par la firme Raymond Chabot, 33 % des répondants ayant reçu la Prestation canadienne d’urgence (PCU) du gouvernement fédéral ne disposent pas de réserves pour payer l’impôt associé à cette aide l’an prochain. Chez les 18-34 ans, la proportion grimpe à 50 %.   

La firme spécialisée en redressement financier et en insolvabilité rapporte par ailleurs que deux jeunes sur cinq n’ont pas planifié l’impact financier qu’engendrera la fin du programme de PCU, qui fournit 500 $ par semaine pendant un maximum de 16 semaines.   

Environ 18 % des Québécois ont eu recours à la PCU, soit près d’un million de personnes, selon Raymond Chabot.   

«S’il faut que la PCU ne soit pas prolongée après le mois de juin, ça va être très difficile pour le million de Québécois qui a obtenu la PCU. Certains vont retrouver un emploi ou leur emploi, mais pas tous», a dit à l’Agence QMI Éric Lebel, associé, conseiller en redressement financier et syndic autorisé en insolvabilité chez Raymond Chabot.   

Il s’attend à des temps difficiles dans les secteurs du tourisme, de la restauration et du commerce de détail, lesquels emploient majoritairement des jeunes et des femmes.   

La fin des prestations de la PCU donne par ailleurs des maux de tête aux moins de 35 ans, 68 % disant vivre de l’anxiété à cet égard.   

«Les gouvernements ont fait un travail incroyable, ils essaient d’aider tout le monde du mieux qu’ils peuvent. On a beaucoup parlé de santé publique, mais là, on trouve qu’on est rendu à parler des finances des consommateurs. Si on veut relancer l’économie, il faut que les consommateurs soient au rendez-vous et qu’ils aient une certaine santé financière», a indiqué M. Lebel en recommandant aux gens de se faire un budget.   

Deux femmes sur trois ont planifié leurs finances personnelles pour l’après-crise, contre 75 % des hommes, selon le sondage mené pour le compte de Raymond Chabot.   

«On rencontre les gens gratuitement la première fois, car on sait qu’ils n’ont pas d’argent, mais on veut les aider», a souligné Éric Lebel, en spécifiant que le tout, COVID-19 oblige, se fait par téléphone ou vidéoconférence.   

Raymond Chabot souligne par ailleurs que 650 000 Québécois ont demandé des reports de paiements sur leurs prêts, ce qui en dit long sur la nécessité, pour le moment, de consacrer ses revenus aux besoins essentiels.   

De plus, le quart des gens sondés n’ont pas d’épargnes accumulées pour faire face aux situations urgentes et, pour ceux qui ont des sous de côté, 14 % ont déjà dû piger dans leurs économies pour éponger une partie du choc financier provoqué par la crise sanitaire.   

Le sondage a été mené par L’Observateur du 18 au 22 mai. Quelque 800 personnes y ont pris part.   

Trois conseils de Raymond Chabot pour l’ensemble des Québécois:   

- Se faire un budget est la clé pour s’avoir où l’on s’en va et comment améliorer sa situation financière.   

- Prévoir les dépenses importantes à venir, partager ses chiffres avec son conjoint ou sa conjointe et expliquer la situation aux enfants peut enlever du stress.   

- Mettre constamment le budget à jour pour refléter l’évolution de ses finances personnelles permet d’ajuster le tir

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