Une surveillance accrue sera de mise dans l’octroi des contrats publics en lien avec la réalisation des projets d’infrastructures annoncés ce mercredi par le gouvernement, croit Me Denis Gallant.
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S’il est rassuré par les réglementations en place, l’ancien procureur en chef adjoint de la commission Charbonneau croit que le mandat de l’Autorité des marchés publics devrait être plus ouvert.
«J’écoutais le président du Conseil du Trésor et j’étais d’accord avec lui. Il y a eu beaucoup, beaucoup de modifications pendant et après la commission Charbonneau pour resserrer les règles en matière d’octroi de contrats publics», a-t-il dit en entrevue à LCN.
«Quand j’entends les grands projets d’infrastructure... Si c’est au MTQ, j’ai moins de difficultés, parce que le ministère des Transports est un organisme désigné et pour lequel l’Autorité des marchés publics (...) va pouvoir faire de la surveillance. Mais pour les autres organismes, il faudra que les contrats et l’exécution de ces contrats-là soient surveillés.»
Selon lui, le danger se situe vraiment à ce niveau-là.
«Il faut faire en sorte que le gouvernement s’assure que dans beaucoup de ces contrats l’Autorité des marchés publics pourra faire l’examen de la gestion contractuelle (...) Je pense qu’on devrait l’étendre et qu’on devrait donner des ressources à l’Autorité pour qu’elle puisse faire son travail. Elle a été créée pour ça», a-t-il expliqué.
«Qu’on ait les plus belles règles au monde, s’il n’y a pas de police sur l’autoroute, les gens vont rouler à 140 ou 160 km/h (...) Il y a énormément de bons entrepreneurs, mais il y a aussi beaucoup d’opportunistes.»
Voyez le reste de son entrevue dans la vidéo ci-dessus.