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Québec veut assouplir les règles des permis d'alcool

Red wine tasting

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Le gouvernement Legault permettra aux restaurants de faire livrer de l'alcool par des tiers comme Uber Eats et leurs clients pourront prendre un verre sans avoir à manger.

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Répondant aux demandes de l’industrie de la restauration, Québec a déposé jeudi des amendements au projet de loi 61 qui permettront notamment aux entrepreneurs d'adopter de nouvelles pratiques en matière de vente et de service d'alcool, dans le contexte de la COVID-19.

En l’occurrence, la livraison d'alcool avec des aliments d'un restaurateur pourra être faite par un intermédiaire. Québec compte aussi permettre que les boissons alcooliques destinées à être emportées ou livrées aient un prix différent que celles en salle à manger.

Le ministre de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, a souligné dans un communiqué que la «modernisation de certaines lois liées à la Régie des alcools, des courses et des jeux était rendue nécessaire» et que les nouvelles mesures vont aider à relancer les activités de cette industrie durement touchée par les mesures prises pour limiter la propagation de la COVID-19.

Dans les amendements, on souhaite aussi permettre que les clients puissent consommer de l’alcool sans qu’un repas soit obligatoirement servi. Ainsi, les restaurateurs pourront continuer à vendre de l'alcool, malgré la fin du service.

Le gouvernement Legault compte aussi réduire le prix du permis d'alcool saisonnier et propose des allègements réglementaires en matière de publicité.

Accueil positif

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) s’est réjouie des amendements, tout en demandant jeudi aux parlementaires «de concrétiser ces mesures en adoptant un projet de loi avant la fin de la session».

La Fédération des chambres de commerce du Québec s’est dite aussi satisfaite des mesures, même si elle en demande plus. «Ces [changements] bénéficieront grandement aux secteurs de la restauration et du tourisme, qui en ont bien besoin présentement», a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

Son organisme pense que Québec peut aussi changer la réglementation en vigueur, qui ne permet pas à un producteur de vendre son produit sur place si celui-ci est supérieur à un taux de 20 % d'alcool.

«C’est vraiment une très bonne avancée pour l’industrie de la restauration au Québec, a dit de son côté le vice-président, Affaires fédérales et Québec chez Restaurants Canada, David Lefebvre.

«De pouvoir prendre un verre sans repas et la livraison d’alcool par un tiers, disons que ce sont des demandes de longue date et l’aboutissement de plusieurs années de travail», a-t-il ajouté, en soulignant au passage qu’il n’y a «aucune raison que les députés votent contre ces amendements».

Pour sa part, la vice-première ministre Geneviève Guilbault a soutenu que les amendements déposés démontrent la ferme volonté du gouvernement Legault «de soutenir les restaurateurs durement touchés par la crise actuelle et de faciliter la reprise économique de ce secteur névralgique, en plus d'être bénéfiques pour les consommateurs».

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