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Éric Martel veut que les Québécois redeviennent fiers de Bombardier

Photo d'archives, Agence QMI

En faisant preuve d’humilité et en évitant, si possible, une nouvelle aide de l’État, Bombardier pourra regagner la fierté des Québécois, souhaite le nouveau PDG de l’entreprise, Éric Martel.

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« Je pense qu’il faut se retrouver une fierté par rapport à Bombardier et je peux comprendre — on va être très humbles dans ça — que les gens ont pu être déçus de nous dans les dernières années », a déclaré hier M. Martel, qui a pris ses fonctions au début d’avril.

Pandémie oblige, Bombardier a tenu hier son assemblée annuelle de façon virtuelle, de sorte que plusieurs actionnaires ont été privés de leur habitude de défiler au micro pour déplorer la piètre performance de l’entreprise.

Et malgré l’opposition de la Caisse de dépôt et d’autres grands investisseurs, la politique de rémunération de Bombardier a été adoptée à près de 95 %, en raison notamment du contrôle exercé par la famille du fondateur de l’entreprise. Rappelons que l’ancien PDG Alain Bellemare a récemment eu droit à un arrangement de départ de 17,4 millions de dollars.

Pas besoin d’aide

Même si Québec a ouvert la porte à une nouvelle aide à Bombardier, Éric Martel a soutenu que l’entreprise n’en avait « pas besoin » pour le moment. 

« Ma préférence serait d’avoir du soutien privé », a-t-il affirmé.

M. Martel a indiqué que la Caisse était en voie de réaliser un profit de 1,5 milliard$ sur l’investissement de 2 G$ fait en 2016 dans Bombardier Transport. Il a toutefois omis de mentionner les 1,3 G$ que Québec a perdus dans la C Series.

Le dirigeant de 52 ans a assuré qu’il n’était pas question que Bombardier se retire de la Bourse, même après son recentrage sur l’aviation d’affaires.

Selon lui, Bombardier n’aura pas à procéder à de nouvelles mises à pied au-delà des 2500 licenciements annoncés au début du mois.

Avant la pandémie, les quelque 5000 jets d’affaires Bombardier en service dans le monde réalisaient 200 vols par jour. Après une baisse importante, ce nombre est remonté à environ 140 vols par jour.

La reprise est un peu plus rapide que prévu, s’est réjoui Éric Martel.

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