Alors qu’il semblait être contenu, voilà que l’important incendie qui fait rage dans une tourbière au Kamouraska a repris de plus belle.
Les flammes faisaient encore rage samedi alors qu'un panache de fumée était visible à des kilomètres à la ronde.
Samedi soir, les policiers de la Sûreté du Québec ont demandé, sur leur compte Twitter, à la population d'éviter le secteur afin de ne pas entraver le travail des pompiers qui combattent les flammes.
L'incendie qui s'est déclaré vendredi dans des champs des Tourbières Lambert, à Rivière-Ouelle.
Les pompiers ont tenté de contenir le brasier toute la nuit avec l'aide de nombreux agriculteurs de la région.
«Ce qui est arrivé, les vents ont changé de côté complètement. Quand les vents ont changé, disons qu'ils ont fait un 180 degrés. Ils ont reviré de bord, puis là, on est tombé avec un incendie hors de contrôle. C'est majeur et c'est pas terminé, je vous le dis tout de suite. C'est loin d'être terminé», indique Christian Gagnon, le directeur incendie à la Régie intermunicipale du Kamouraska Ouest.
La municipalité de Rivière-Ouelle a procédé à l’évacuation d’une trentaine de résidences samedi.
«Dans un premier temps, nous, on était prêt à accueillir les gens à Rivière-Ouelle. Toute la salle était prête. C'est que les gens étaient là, mais rapidement, ce matin, à cause du risque de fumée dans le périmètre urbain de Rivière-Ouelle, c'est qu'on a décidé de tout déménager, comme ça, rapidement, jusqu'à La Pocatière», raconte le maire Louis-Georges Simard.
«Selon les informations reçues du maire de Rivière-Ouelle Louis-Georges Simard, le secteur du Haut de la rivière à Rivière-Ouelle est actuellement affecté par la fumée. La municipalité procède à l’évacuation d’une quinzaine de résidences vers la salle du Tricentenaire et possiblement plus tard vers le Centre Bombardier», écrivait le préfet de la MRC de Kamouraska, Yvon Soucy, sur sa page Facebook un peu avant 9 h.
En fin d'après-midi, le vent poussait la fumée vers St-Pacôme, selon Yvon Soucy.
«La fumée se dirige un peu plus vers la municipalité de St-Pacôme. Nous venons de parler au maire Robert Bérubé, sa municipalité s'apprête à ouvrir son centre des mesures d'urgence au bureau municipal», a écrit M. Soucy.
Selon la SOPFEU, la superficie touchée a pratiquement doublé ces dernières heures, passant de 120 à 250 hectares de forêt brulés.
Déjà fort occupée du côté du Lac-Saint-Jean où un feu de forêt ne cesse de prendre de l'ampleur, la SOPFEU n'a pu immédiatement se rendre dans la région pour aider à combattre le brasier.
Des avions-citernes de la SOPFEU étaient de retour dans le secteur en après-midi pour une deuxième fois en autant de jours.
«Nous, en fait, avec le changement de vents, c'est de travailler sur les portions où on va avoir un impact avec, un, l'arrosage terrestre et l'arrosage aérien. On se concentre pour essayer de limiter la progression vers les installations de la tourbière» explique Mélanie Morin, agente de prévention de la SOPFEU.
Par ailleurs, la sécurité civile régionale est sur le pied d'alerte.
«À tout moment, le panache de fumée peut se diriger vers chez vous et peut-être que vous devrez prendre des mesures. Donc, c'est vraiment ce qu'on voulait ce matin, que nos municipalités soient en état d'alerte, soient prêtes à répondre aux besoins de leurs citoyens», relate Yvon Soucy.
Un avertissement de smog est en vigueur sur une large partie du territoire en raison des concentrations élevées de particules fines dans l'air. La Santé publique recommande aux citoyens de rester à l'intérieur de leur résidence.
Les flammes faisaient encore rage samedi, parfois visibles depuis l’autoroute 20, à la haute de Saint-Philippe-de-Néri. Des automobilistes, curieux, ont été vus s’arrêter en bordure de la route pour regarder la scène. La Sûreté du Québec demande par ailleurs aux gens de quitter les lieux, afin d’éviter de nuire aux opérations en cours.
