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Un sceau pour reconnaître la conciliation travail-famille

Photo Simon Clark

Québec a dévoilé lundi un sceau d’excellence qui permettra de reconnaître les entreprises ayant les meilleures pratiques de conciliation travail-famille.

Le ministre de la Famille Mathieu Lacombe a souligné l’importance de ces mesures dans un contexte de pandémie. «Un grand constat, c’est le besoin d’innover», a-t-il affirmé. 

Le gouvernement accordera au Réseau pour un Québec Famille un maximum de 600 000 $ d’ici quatre ans pour chapeauter un programme de reconnaissance conciliation famille-travail. 

L’organisme sera responsable de faire valoir aux entreprises les avantages d’implanter des mesures de conciliation et d’octroyer ce sceau «Concilivi». 

Ce sceau vient remplacer la certification «Conciliation travail-famille», élaborée par le Bureau de normalisation du Québec, «mal adaptée» aux besoins des entreprises, selon M. Lacombe. Créée en 2010, elle n’avait été attribuée qu’à quatre entreprises. 

Les travailleurs d’abord

Le ministre estime que la prise en compte des besoins en conciliation des travailleurs, qu’ils soient parents ou étudiants, améliore la qualité de vie des familles et représente un outil d’attraction et de rétention des employés. 

À preuve, un sondage Léger commandé par le Réseau révélait le mois dernier qu’un Québécois sur deux changerait d’emploi si on lui offrait de meilleures mesures de conciliation.

«La recherche d’un équilibre entre les responsabilités professionnelles et familiales s’impose comme un élément essentiel dans la vie des travailleurs», affirme la directrice générale du Réseau, Marie Rhéaume. 

Parmi les bonnes pratiques recommandées : un horaire flexible, la possibilité de faire du télétravail, l’octroi de congés pour responsabilités familiales, le droit à la déconnexion ou encore la présence d’un service de garde sur les lieux de travail. 

Convaincre les parents

La Fédération québécoise des organismes communautaires Famille recevra, quant à elle, 300 000 $ pour réaliser le projet ConciliACTION, qui vise à encourager les parents à profiter des mesures de conciliation qui s’offrent à eux. 

Selon le même sondage, la moitié des parents sont réticents à utiliser les mesures mises en place et préfèrent se débrouiller sans y avoir recours.   

«Il est important d’encourager les pères et les mères, qui sont les mieux placés pour déterminer ce qui convient à leur réalité familiale, à profiter des divers avantages qui leur sont destinés», a rappelé la directrice générale de la Fédération, Marie-Ève Brunet-Kitchen.

avec Philippe Orfali

La conciliation et la COVID-19

- 38% ont trouvé difficile de concilier famille et travail pendant le confinement

- 60% disent avoir éprouvé une baisse de productivité

- 43% disent avoir eu une charge de travail augmentée

- 61% ont trouvé difficile de faire des activités éducatives avec leurs enfants de moins de 5 ans

Le sondage web a été réalisé par Léger du 7 au 22 mai 2020 auprès de 3006 Québécois parents et/ou proches aidants.

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