La firme d’investissement torontoise Catalyst Capital a confirmé jeudi que le Cirque du Soleil a accepté l’offre d’achat de l’entreprise présentée par un groupe de prêteurs.
« La coopération du groupe des créanciers a été extraordinaire afin d’atteindre notre objectif visant à recapitaliser le Cirque, a déclaré Gabriel de Alba, directeur général et associé de Catalyst Capital Group, à La Presse canadienne. Catalyst et les créanciers s’engagent à respecter l’histoire du Cirque. »
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Le Cirque doit plusieurs centaines de millions de dollars à Catalyst et à d’autres prêteurs. L’ensemble des créances de l’entreprise s’élève à 2 milliards $.
En vertu de la proposition, Catalyst et d’autres prêteurs détiendraient la quasi-totalité du Cirque, ce qui aurait pour effet d’éjecter les actionnaires actuels : la firme texane TPG, le fonds chinois Fosun et la Caisse de dépôt et placement.
Exit la propriété québécoise
La propriété du Cirque du Soleil échapperait alors complètement au Québec. D’après Bloomberg, l’offre des prêteurs prévoit tout de même le maintien du siège social de l’entreprise à Montréal et la création d’un fonds pour payer une partie des sommes dues aux employés licenciés.
De plus, à l’instar de l’offre déposée le mois dernier par TPG, Fosun et la Caisse, celle des prêteurs inclut l’injection de 300 millions $ US pour la relance du Cirque.
Mais contrairement aux actionnaires actuels, les prêteurs financeraient entièrement cet apport. Rappelons que l’offre du groupe mené par TPG s’appuie sur un prêt de 200 millions $ US de Québec.
Joint par Le Journal mercredi, le président du conseil d’administration du Cirque, Mitch Garber, n’a pas souhaité commenter.
L’offre des prêteurs doit être présentée vendredi en Cour supérieure. Les autres acheteurs potentiels ont jusqu’au 10 août pour se manifester. Québecor et Lune Rouge, propriété de Guy Laliberté, étudient le dossier.