Le confinement durant la pandémie de coronavirus a laissé des séquelles importantes sur l’hygiène de vie des Québécois, comme le démonte un sondage de l’Institut national de la Santé publique du Québec (INSPQ) mené entre le 21 mars et le 31 mai dernier.
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À la fin du mois de mai, 31% des 1000 répondants au sondage rapportaient une diminution de leur pratique d'activité physique durant les derniers jours alors qu'un sur deux n'avait pas vu de changements.
Un mois plus tôt c'était pire, alors que 47% des adultes rapportaient une diminution de l'activité physique.
Ce sont les universitaires, les personnes dont le revenu a diminué de manière importante et celles demeurant dans la grande région de Montréal qui rapportaient une diminution de leurs activités physiques alors que les jeunes de 18 à 24 ans disaient les avoir augmentées.
Au même moment, le tiers des répondants du sondage de l’INSPQ avaient davantage de difficulté à dormir et 40% d’entre eux se sont également dits préoccupés par leur poids.
Ce sont principalement les personnes âgées de 25 à 44 ans et demeurant dans la région de Montréal, celles avec une diminution de revenu et les femmes qui étaient les plus touchées.
«Beaucoup de femmes se sont retrouvées à faire l'école à la maison, le travail à la maison et les repas pour toute la famille trois fois par jour», explique Stéphanie Chevalier, docteure en nutrition au Centre universitaire de santé McGill.
«S'il y a une deuxième vague et qu'on reprend des mesures de confinement. Là, il faudra faire des mesures de réduction des méfaits pour essayer d'inciter les gens à être actifs quand même», soutient Ève Dubé, chercheuse à l’INSPQ.
Des répercussions chez les personnes en surpoids
Même une prise de poids minimale, graduelle, qui peut s'instaurer pendant la période de confinement, peut avoir des effets à long terme sur les maladies chroniques, selon Dr Martin Juneau, cardiologue à l’NSPQ.
«Les complications du virus sont beaucoup plus graves chez les personnes obèses ou en surpoids, chez les personnes qui souffrent de diabète et d'hypertension», a-t-il expliqué à TVA Nouvelles.
Pour Dre Julie St-Pierre, pédiatre à la Clinique 180, qui fait des suivis auprès des enfants et des familles aux prises avec l’obésité, le message est clair.
«Je ne crois pas que dans un futur qui n'est pas très loin, on aura les moyens de soigner les conséquences de cette pandémie», se désole-t-elle.
-Avec les informations de Harold Gagné