Le marché immobilier continue d’être vigoureux au Québec en raison d’un rattrapage des transactions causé par la pandémie de coronavirus, mais le portrait pourrait bien changer d’ici l’automne, prévient une économiste.
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Les ventes de maisons unifamiliales au Québec ont grimpé de 19 % en comparaison avec juillet 2019 selon un récent rapport de la firme JLR, une hausse qui relève davantage d’un rattrapage que d’une tendance, explique l’économiste Joanie Fontaine.
«Si on regarde les baisses de vente qu’on a vues en avril, mai et juin, les hausses de juillet ne compensent pas encore la baisse des derniers mois», indique-t-elle.
Même si le nombre de transactions, sur l’ensemble de l’année, est moins important, le prix des propriétés, lui, continue d’augmenter.
À Montréal, par exemple, les ventes d’unifamiliales ont baissé de 3 %. Pire encore, la chute est de l’ordre des 9 % pour les copropriétés et les petits immeubles à logements par rapport à la même date l’an dernier.
Pourtant, l’augmentation des prix dans la métropole reste bien plus importante que la médiane québécoise. Ce phénomène s’explique par la rareté de l’offre de propriétés par rapport à la demande, indique Mme Fontaine.
«La compétition pour acquérir une propriété est assez forte, ce qui fait que les hausses de prix demeurent élevées», souligne-t-elle.
La situation pourrait toutefois changer d’ici l’automne, quand les impacts de la pandémie risquent de se faire sentir sur le marché immobilier, une fois que l’effet de rattrapage se sera estompé.
«Cet automne, les allégements hypothécaires vont se terminer pour plusieurs, la PCU va se terminer pour plusieurs, alors il y a certaines personnes qui pourraient avoir de la difficulté à faire leurs versements hypothécaires», note l’économiste, ce qui pourrait entraîner la mise en vente de plusieurs propriétés.
