Au Québec, les mesures exceptionnelles mises en place dans les cégeps et les universités en raison de la pandémie de COVID-19 lors de la dernière session ont coûté au moins 45 millions $.
C’est du moins la somme octroyée par Québec aux établissements pour couvrir les frais supplémentaires liés à la fermeture des cégeps et universités à la mi-mars, alors que la session a dû être complétée à distance.
Ces « dépenses exceptionnelles » comprennent la mise en place de services éducatifs et de formations en ligne, des « dépenses salariales pour les services auxiliaires » et de « l’aide humanitaire pour les étudiants », peut-on lire dans une lettre envoyée récemment par la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, aux cégeps et universités, dont Le Journal de Montréal a obtenu copie.
Les universités ont reçu 25 millions $, les cégeps, 19 millions $, et les collèges privés, 1,1 million $.
Ces chiffres ont été confirmés par le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, qui a toutefois refusé de les commenter.
À la Fédération des cégeps, on se dit satisfait de ce remboursement rapide. Son président-directeur général, Bernard Tremblay, indique toutefois que l’estimation des coûts liés à la pandémie dans les cégeps était « nettement supérieure » au montant octroyé.
La fermeture des établissements a entraîné des pertes de revenus pour les cégeps et des dépenses massives en achat de logiciels et d’ordinateurs portables pour le personnel, de même qu’en accès internet, afin de permettre la transition accélérée vers l’enseignement en ligne, précise M. Tremblay.
Plusieurs cégeps ont aussi offert aux étudiants des mesures d’aide financière d’urgence, puisque plusieurs se sont retrouvés incapables de payer leur loyer après avoir perdu leur emploi.
66 millions $ pour les écoles
Par ailleurs, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a indiqué lundi que l’achat de matériel sanitaire lors du retour en classe dans les écoles primaires ce printemps a coûté 66 millions $.
Cette somme comprend l’achat de masques, de visières, de plexiglas, de désinfectant et de tout autre matériel permettant la mise en œuvre des mesures sanitaires réclamées par la santé publique lors du retour en classe de la mi-mai, a précisé son cabinet.