Les élèves vont reprendre le chemin de l'école dans les prochains jours. Certains y mettront les pieds pour la première fois en près de six mois. Des professionnels de la santé remarquent une hausse de l'anxiété de performance.
L'école n'est pas commencée, mais plusieurs jeunes vivent déjà un stress énorme.
«Ils se parlent entre eux et se disent: "Ah, bien là, toi, tu as étudié; pas moi! Bon, va falloir s'y mettre parce qu'il faut rattraper le décalage», explique Nathalie Parent, psychologue.
Elle constate une augmentation marquée des consultations chez les enfants, particulièrement pour l’anxiété et pour l'anxiété de performance spécifiquement.
«Habituellement, les enfants commencent l'année scolaire sensiblement au même niveau académique. Imaginez le portrait cette année. Des élèves bons à l'école qui ont étudié pendant la pandémie, et d'autres avec plus de difficulté qui n'ont pas ouvert un seul livre depuis le mois de mars», ajoute-t-elle.
Pour bien soutenir les enfants, les parents doivent savoir reconnaître les signes d'anxiété.
«Ils peuvent se mettre à être très agités, ils peuvent avoir des problèmes de sommeil, des difficultés même au niveau des repas, des maux de cœur, boule de ventre», précise Mme Parent.
Mais comment atténuer l'anxiété de performance? On recommande aux parents de se concentrer sur l'effort du jeune et non sur ses résultats.
De son côté, le syndicat des professeurs estime que les 20 millions de dollars promis par le gouvernement provincial pour le rattrapage scolaire n'est pas suffisant.
«Écoutez, c'est autour de 3000 dollars par établissement, l'équivalent de 20 dollars par élève», déplore Daniel Gauthier, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Québec
Cette hausse d'anxiété aura des conséquences directes dans les classes. Les enseignants devront adapter leur pédagogie.