Deux fresques en l’honneur du mouvement Black Lives Matter ont été peintes à Rivière-des-Prairies, dans le nord-est de Montréal.
Mi-juillet, une fresque «La vie des Noir.e.s compte» avait aussi été peinte sur la rue Saint-Catherine, au centre-ville.

CAMILLE LALANCETTE/24 HEURES/AGENCE QMI
Ces nouvelles murales, inaugurées dimanche et conçues par l’organisme culturel Never Was Average, sont le fruit de trois jours de travail d’une cinquantaine de bénévoles. L’une des fresques se trouve à l’entrée de ce parc Armand-Bombardier, l’autre est située sur le terrain de basketball du parc Don-Bosco.
Le cofondateur de l’organisme Never Was Average, Harry Julmice, espère transformer plus de parcs de Montréal pour redonner aux communautés ce qu’elles méritent, explique-t-il.
«Il y a des groupes de jeunes qui viennent ici, ils viennent dans des parcs qui sont délaissés et qui sont laids. Ça, ça joue sur ton mental, tu t’habitues à avoir des trucs qui sont moins bons. Pourquoi on ne pourrait pas leur donner du meilleur équipement? On peut leur donner un espace qui est beau», dit-il en contemplant le terrain de basketball complètement repeint.

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L’organisme communautaire Équipe RDP a commandé les deux fresques. C’est d’ailleurs cet organisme qui est derrière le Festival urbain RDP durant lequel les murales ont été réalisées.
La coordonnatrice du Festival urbain RDP, Kinglyne Toussaint, estime que la fresque du parc Don-Bosco pourra dynamiser l’espace très fréquenté par les jeunes du quartier.
«Pour les jeunes, l’impact que ça peut avoir de créer un espace coloré, c’est de dire qu’on a pensé à eux. Même s’ils ne savent pas la finalité de ça, ils peuvent se dire «quelqu’un a pensé à moi». Et ça peut les valoriser, les renforcer leur estime d’eux-mêmes», souligne-t-elle.
La conceptrice derrière les murales, Niti Marcelle Mueth, est déjà témoin de la bonne réceptivité du mouvement.

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«C’est intéressant de faire ça ici, parce que la communauté a beaucoup de personnes noires et c’est sûr qu’ils connaissaient déjà le mouvement. Y’en a plein qui marchent qui voit ça et qui vraiment contents. C’est gratifiant de pouvoir contribuer et de faire ça dans un quartier où il y a vraiment un impact», explique-t-elle.
Mme Toussaint ajoute que la murale doit devenir une œuvre que la communauté s’approprie. «On met de l’avant les jeunes du quartier. On sait que c’est une majorité des jeunes de la communauté noire, de plusieurs communautés culturelles. Oui on écrit «noir.e.s», mais on parle de tous les jeunes», souligne-t-elle.
Il y a quatre artistes qui ont apporté les touches personnelles aux deux murales : Maliciouz, DinoArt, CharlineArt et LoussArt. Tous sont originaires de Rivière-des-Prairies ou de l’Est de Montréal.

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