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Les drones au pénitencier de Donnacona, «un véritable fléau»

PENITENTIER DONNACONA

Photo d'archives, René Baillargeon

Les moyens mis en place pour intercepter les colis illégaux au pénitencier de Donnacona sont loin d’être aussi efficaces que le laisse entendre Service correctionnel Canada, selon le syndicat des agents correctionnels du Canada, qui avance que plusieurs livraisons passent encore sous le radar chaque semaine.

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Service correctionnel Canada (SCC) annonçait, lundi, avoir intercepté un colis livré par un drone contenant des produits – principalement des stupéfiants – évalués à plus de 131 000 $.

Dans son communiqué, SCC saluait la vigilance de son personnel dans cette importante prise et faisait également mention des outils pour prévenir l’introduction de drogues, notamment des détecteurs ioniques et des chiens détecteurs de drogues.

Couteaux indétectables

Bien que cette saisie soit une bonne nouvelle, le syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) indique que les drones restent «un véritable fléau» à Donnacona et que l’équipement utilisé fait une partie du travail, mais qu’il «est loin d’être optimal».

«Le pénitencier de Donnacona, c’est facilement quatre à cinq livraisons par semaine», indique Frédérick Lebeau, président d’UCCO-SACC-CSN pour la région de Québec.

Outre des livraisons de stupéfiants, des détenus parviennent à se faire livrer des couteaux de céramique qui sont indétectables au détecteur de métal.

La sécurité du personnel et des autres détenus est compromise, notamment par cette faille, estime M. Lebeau.

«La technologie change, ça prend de l’équipement plus performant que des scans ou des maîtres-chiens», fait-il valoir.

En retard

M. Lebeau indique qu’il faut des détecteurs de drones et des scanneurs corporels pour optimiser l’interception de colis illégaux.

«C’est ce que ça prendrait, plus vite que plus tard», laisse-t-il tomber.

Il indique que SCC a lancé un appel d’offres pour l’achat de six détecteurs de drones pour l’ensemble du pays, mais que rien n’est encore fait.

«Ç’aurait dû être fait il y a deux ans, observe-t-il. C’est un enjeu de sécurité publique.»

Service correctionnel Canada n’a pas répondu à nos demandes de précisions à ce sujet hier. 

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