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Des bornes de recharge inutilisables en raison des pistes cyclables temporaires

Les pistes cyclables installées en vitesse pendant la pandémie par la Ville de Montréal empêchent l'utilisation de certaines bornes de recharge pour les voitures électriques.

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Comme les bornes se trouvent sur le trottoir et que les voitures doivent dorénavant se garer de l'autre côté d'une piste cyclable, il serait impossible de connecter une voiture à une borne sans entraver complètement la piste cyclable. Les bornes qui se trouvent le long de ces nouvelles pistes temporaires ont donc été condamnées.

Par exemple, la piste installée des deux côtés de l'avenue Christophe-Colomb a rendu la borne située à la hauteur de la rue de Louvain inutilisable. Lors du passage du «24 Heures» vendredi, un ruban jaune qui entourait la borne était tombé par terre, mais il était encore clairement inscrit sur celle-ci qu'elle était hors service.

L’arrondissement d'Ahuntsic-Cartiverville a indiqué que la borne serait recouverte d'ici samedi pour éviter toute confusion.

Les bornes condamnées n'apparaissent plus sur le site d’Hydro-Québec lorsque l'on recherche une borne où recharger son véhicule. Le «24 Heures» dénombrait, vendredi après-midi, 75 bornes utilisables dans un rayon de deux kilomètres de l’intersection Louvain/Christophe-Colomb.

Selon le site Circuit électrique, 18 bornes situées à huit emplacements dans la métropole sont inaccessibles jusqu'à nouvel ordre dans le cadre de l'aménagement de corridors sanitaires.

Sur Twitter, certains utilisateurs profitent de l’occasion pour demander une augmentation du nombre de bornes dans la métropole.

«Hors service. Comme s'il y avait assez de bornes de recharge à Montréal. On est toujours en train d'en chercher. C'est un manque flagrant pour une ville qui se dit moderne», a déploré un d’entre eux.

Rappelons que des pistes cyclables temporaires ont été installées pour favoriser les déplacements actifs et la distanciation physique durant la pandémie. La Ville devrait présenter sous peu un plan de retrait de celles-ci. On saura à ce moment si des bornes de recharge devront être déplacées ou condamnées de façon permanente.

Des frustrations

De son côté, le président et porte-parole de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ), Simon Rioux, reconnait que ces retraits temporaires «causent beaucoup de frustrations» chez ses membres.

«Ce sont des gens qui n’ont pas accès à des bornes de recharge à la maison, donc ils doivent se stationner et pouvoir se recharger, a-t-il dit. Ils doivent trouver d’autres endroits.»

Cela dit, M. Rioux comprend que le tout est réalisé de façon temporaire. «Mais ils doivent penser que lorsqu’ils font ça, il y a des services qui sont bloqués à cause de ça. Ils sont toujours capables de faire des installations électriques temporaires», a-t-il ajouté.

M. Rioux souhaite qu’il y ait plus de bornes dans les prochaines années, notamment avec l’accroissement de l’autopartage. «Ça avance assez vite. On en voit de plus en plus des bornes de recharge sur rue», s’est-il réjoui.

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