En plus des 40 clients et employés du bar Le Kirouac qui ont contracté la COVID-19, une dizaine d’autres cas secondaires liés à cette éclosion ont été découverts dans la communauté.
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C’est ce qu’a annoncé le directeur de santé publique de la Capitale-Nationale par intérim, Dr Jacques Girard, lors d’une conférence de presse, mercredi après-midi.
D’ailleurs, trois des cas décelés dans des écoles de la grande région de Québec au courant des derniers jours font d’ailleurs partie de ces cas secondaires liés à la fameuse soirée karaoké du 23 août dernier.
«On a maintenant des évidences que des personnes qui étaient "COVID-positif", qui étaient contagieux, ont fréquenté d’autres endroits. C’est particulièrement préoccupant», a souligné Dr Girard, qui invite les personnes du quartier Saint-Sauveur qui auraient fréquenté un bar, peu importe l’établissement, depuis le 24 août, à se faire dépister s’ils ont des symptômes.
Des récalcitrants
«Il y en a un en particulier qui, pour lui, c’était la grande virée des grands-ducs! Il est allé partout. D’autres, au moment où Le Kirouac a fermé, se sont déplacés ailleurs, [dans un seul autre établissement]», a précisé le directeur régional de santé publique par intérim.
Parmi ces endroits qui ont été fréquentés par des personnes contagieuses, on dénombre six autres bars, dont La Gamelle, dans Vanier. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale assure que les propriétaires de ces établissements ont tous été avertis, bien qu’aucune transmission n’ait été décelée dans ces milieux pour l’instant.
Le Dr Girard a également mentionné que la santé publique avait émis deux ordonnances restrictives pour des individus qui ont transgressé leur confinement à domicile, se sachant pourtant potentiellement infectés, ou ayant fait entrave à l’enquête épidémiologique.
«Nous avons la possibilité d’isoler quelqu’un pendant 14 jours, et c’est ce que nous avons fait ce matin. On a aussi obligé une personne à collaborer à l’enquête [...] avec une collaboration extraordinaire du corps policier.»
Les différents directeurs régionaux de santé publique, ainsi que le docteur Horacio Arruda, se penchent actuellement sur la possibilité d’interdire l’utilisation de karaokés dans les bars.