Le monde du travail a été bouleversé au cours des derniers mois en raison de la pandémie, et le télétravail est presque devenu une norme dans de nombreuses entreprises, ce qu’apprécient les travailleurs, montre un sondage de la firme ADP publié mercredi matin.
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Les résultats de ce coup de sonde indiquent notamment que 6 Québécois sur 10 préfèrent télétravailler tous les jours, ou 3 à 4 jours par semaine, et ce, sans voir leur salaire être réduit.
«On remarque aussi que les Québécois et les Ontariens sont moins nombreux à être retournés au travail, et sont les plus anxieux [au pays] à l’idée d’y retourner», a indiqué en entrevue au Québec Matin Giorgiana Munteanu, conseillère senior en ressources humaines, chez ADP.
Pourtant, une forte majorité de travailleurs jugent à 87% que leur employeur a pris toutes les précautions nécessaires pour les protéger de la COVID-19.
«Ça nous fait penser que ce n’est peut-être pas la peur d’être infecté par la COVID qui fait que les gens ne veulent pas y retourner, mais une préférence pour le travail à domicile», précise Mme Munteanu.
En plus du télétravail, plusieurs autres mesures mises de l'avant pendant la panémie pourraient devenir permanentes, afin de garder ses employés.
Dans le sondage d’ADP, 14 % des gens interviewés seulement ont indiqué avoir hâte de retourner sur leur lieu de travail, un chiffre en chute depuis mai, alors qu’une enquête précédente d’ADP trouvait que 33 % avaient hâte de retourner au bureau.
Par ailleurs, 18 % des employés ne veulent pas retourner du tout sur les lieux de travail.
À la lumière de ces chiffres, Mme Munteanu soutient que les employeurs devront continuer à faire preuve de flexibilité et être à l’écoute des employés afin de les garder au sein de leur entreprise.
Le monde du travail, même après la pandémie, risque d’être complètement transformé.
Voici les résultats du sondage:
La plupart des Québécois préfèreraient travailler à distance, avec la même compensation
- 6 Québécois sur 10 (59 %), préfèreraient travailler à distance au moins trois jours par semaine;
- 68 % ne considèreraient pas accepter une compensation réduite pour travailler à distance;
- Seulement 4 % accepteraient une réduction de salaire pour travailler moins d’heures.
Attentes concernant le travail à distance et les évolutions de carrière :
- Les Québécois sont plus enclins à penser (64 %) que les travailleurs à distance ont les mêmes chances de promotion et d’avancement de carrière, comparativement à 45 % pour la moyenne nationale.
Le futur du travail devrait être plus flexible, selon les Québécois
- Plus du quart des Québécois en emplois (28 %) préfèreraient travailler avec des horaires flexibles;
- Plus du quart (29 %) croient que les employeurs offriront plus d’options de travail flexible dans les cinq prochaines années;
- Plus du quart (27 %) pensent que les employés travailleront à distance dans le futur.
Les Québécois sont anxieux à l’idée de retourner au travail
- Moins de la moitié des Québécois (47 %) disent être retournés sur leur lieu de travail, comparativement à 53 % pour l’ensemble des Canadiens, et alors que 63 % de ceux résidants dans l’Ouest du pays, et 67 % des Canadiens atlantiques, sont retournés.
-14 % ont hâte de retourner sur leur lieu de travail, un chiffre en chute depuis mai, alors qu’une enquête précédente d’ADP trouvait que 33 % avaient hâte de retourner au bureau.
- 18 % ne veulent pas retourner du tout.
- 14 % se sentent anxieux à l’idée d’y retourner.
Les Québécois sont plus enclins de penser que leur employeur a pris toutes les précautions nécessaires pour les protéger de la COVID-19
- 87 % des Québécois pensent ainsi
- Une augmentation de 10 points de pourcentage comparativement au mois d’avril, alors que 77 % des Québécois pensaient que leur employeur avait pris toutes les mesures nécessaires.