L’association des étudiants en communication publique de l’Université Laval fait son mea culpa après la tenue d’une activité d’intégration au cours de laquelle des étudiants ont dû s’entasser les uns sur les autres pour réaliser un défi, faisant fi de toute distanciation physique.
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Les activités d’intégration sont interdites sur le campus universitaire cette année, mais une soixantaine d’associations étudiantes ont tout de même décidé d’organiser des activités à l’extérieur du campus. Comme pour toute autre activité, les règles de santé publique doivent être respectées.

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Les cas dans la Capitale-Nationale du 1er août au 2 septembre.
Entassés dans un panier d’épicerie
Or selon nos informations, un des défis du «safari photo» organisé lundi dans un parc de Québec était de réaliser une pyramide humaine.
Une autre activité consistait même à entasser le plus d’étudiants possible dans un panier d’épicerie. Plusieurs étudiants consommaient de l’alcool et la grande majorité d’entre eux ne portaient pas de masque.
Environ 80 personnes ont participé à l’événement.
Mea culpa
Interpelée à ce sujet par Le Journal mercredi, l’association étudiante a d’abord refusé de répondre à nos questions avant de se raviser. Son président, Bruno Lemaire Corbeil, a expliqué que le port du masque avait été prévu lors de ces activités, tout en admettant que la consigne n’avait visiblement pas été respectée.
«Je trouve ça inconcevable que ça n’ait pas été le cas, ce n’est pas acceptable», a-t-il affirmé, promettant des changements pour les activités à venir.
Un courriel a d’ailleurs été envoyé par la suite à des membres, leur demandant désormais de suivre les consignes de santé publique à la lettre.
«Si vous vous déplacez en groupe de plus de dix, portez le masque. En cas de doute sur une mesure, optez pour la solution la plus prudente. En tant que chefs intégrateurs, vous devez faire respecter ces consignes, peut-on lire. Nous sommes conscients que nous demandons un changement assez radical dans les comportements jusqu’ici adoptés, mais on doit ajuster le tir».
À la CADEUL, qui représente les étudiants de premier cycle, son président Keven Imbeault affirme qu’il s’agit d’un événement «isolé». «Nous continuons de sensibiliser les membres (...) sur l’importance de respecter ces consignes. Le message est très bien reçu», affirme-t-il.
Pas responsable, dit l’UL
Du côté de l’Université Laval, on indique que l’établissement n’est pas responsable de l’organisation de ces événements, renvoyant ainsi la balle dans le camp des associations étudiantes.
L’établissement mise davantage sur la sensibilisation et la responsabilisation, indique son porte-parole, Simon La Terreur. La semaine dernière, la direction a par ailleurs lancé un «appel à la vigilance» dans un courriel envoyé à tous les étudiants, leur rappelant notamment que tous les participants lors de ce type d’événement sont responsables du respect des consignes sanitaires en vigueur.
Le directeur régional de santé publique de la Capitale-Nationale, Dr Jacques Girard, a quant à lui invité les étudiants à la prudence mercredi, alors que Québec est maintenant l’épicentre de la pandémie dans la province.
«Pensez-y deux fois. Allez dans des endroits où vous allez être convaincus que la sécurité est respectée, a-t-il affirmé lors d’un point de presse. Comme ça, on va tous collectivement se sentir mieux et on va pouvoir profiter des bons moments. Mais de grâce, faites-le en toute sécurité.»