À l'issue d'une discussion virtuelle avec le premier ministre jeudi, le chef du Bloc Québécois ne peut dire si son parti appuiera le discours du Trône de mercredi prochain.
• À lire aussi: Fin d'une retraite du conseil des ministres axée sur la recrudescence de la COVID-19
«Il n'est pas digne de confiance pour un chèque en blanc», a affirmé Yves-François Blanchet en entrevue à TVA Nouvelles.
Le chef bloquiste en veut pour preuve certaines décisions que le gouvernement a prises durant la crise de la COVID-19 ces derniers mois.
«Avec les pouvoirs spéciaux qu'on lui a donnés, le gouvernement a fait WE Charity», a-t-il dit, faisant référence au programme de bourses d'études de plus de 900 millions de dollars qui a tourné au scandale.
Lors de sa conversation avec le premier ministre, M. Blanchet dit avoir particulièrement insisté pour que le gouvernement augmente les transferts fédéraux en santé, et qu'il accorde une aide «importante et permanente» aux aînés.
Justin Trudeau mettra son gouvernement minoritaire en jeu mercredi prochain avec la présentation du discours du Trône, qui dévoilera les grandes lignes de son agenda.
Si aucun des trois principaux partis d'opposition ne l'appuie, le gouvernement sera défait et le pays plongé en campagne électorale.
Le premier ministre a affirmé pas vouloir d'élections cet automne, mais que la décision appartiendra aux partis d'opposition.
Les conservateurs n'ont pas encore dévoilé leurs intentions, pas plus que le NPD.
Le chef néo-démocrate, Jagmeet SIngh, a toutefois laissé entendre cette semaine que son parti risque d'appuyer le discours du Trône, affirmant que le gouvernement devra être jugé non pas sur les paroles de son discours du Trône, mais sur les gestes dans le prochain budget.
Le premier ministre doit consulter chacun des chefs des partis fédéraux d'ici la fin de la semaine.