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Investir en temps de pandémie

Pandémie ou pas, des entrepreneurs se lancent en affaire ou investissent des centaines de milliers de dollars, convaincus que le jeu en vaut la chandelle.

Vicky Lavigne et son conjoint ont récemment investi 750 000 $ pour lancer une succursale de Chaussures Pop à Shawinigan, le 10 septembre dernier. 

«La franchise n'est pas moins dispendieuse. Une franchise, c'est une franchise. Par contre, il y a des rabais qui sont offerts à nos clients, qui sont meilleurs qu'à l'habitude», a-t-elle indiqué. 

La menace d'une fermeture temporaire à cause de la pandémie est toujours présente, mais Mme Lavigne a choisi l'optimisme. 

«Je pense que le gouvernement n'ira pas jusque-là, reconfiner tous nos magasins. Il y a quand même des besoins qui sont là, et ça a été dur pour tout le monde», a-t-elle poursuivi. 

Émilie Goudreau a pour sa part investi récemment plus de 700 000 $ pour déménager son institut d'esthétique, à Victoriaville. 

«C'est épeurant en ce moment, c'est certain. On ne peut pas le nier. Je pense qu'on peut juste se souhaiter que tout va bien aller», a commenté l'entrepreneure de 28 ans. 

Un professeur de l'UQTR, Étienne St-Jean, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la carrière entrepreneuriale, s'est intéressé au moral des entrepreneurs en temps de pandémie. Il a récemment reçu une bourse de 600 000$ sur 5 ans. 

«On a vu un peu plus d'épuisement au début de la première vague. Mon intuition forte, c'est que cet épuisement-là risque de s'accentuer avec le temps, si les entrepreneurs sont toujours dans une espèce de feu roulant, de devoir se réorganiser constamment», a-t-il avancé.

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