Les étudiants ne savent pas trop comment le nouveau resserrement des mesures viendra affecter leurs cours, car les cégeps et universités n’ont pas diffusé le détail de leur plan d’urgence.
« Ça nous choque beaucoup, parce que c’est [cette information] qui permettrait la prévisibilité des situations », a réagi Jade Marcil, présidente de l’Union étudiante du Québec (UEQ).
La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, a annoncé lundi que les campus des cégeps et universités situés en zones rouges devront appliquer le « protocole d’urgence » qu’ils sont censés avoir déjà élaboré et qui prévoit un enseignement « le plus possible » à distance.
Exceptions
Des exceptions seront toutefois possibles pour les activités pour lesquelles la présence en personne est jugée « essentielle », a-t-elle ajouté, sans préciser.
Or, les protocoles d’urgence ne permettent pas de dire si un cours spécifique devra basculer en ligne ou non. De plus, ces protocoles ont été rendus publics tardivement et peu publicisés, selon les associations étudiantes nationales.
« La suite des choses est floue pour une majorité d’étudiants », résume Noémie Veilleux, présidente de la Fédération étudiante collégiale québécoise.
Par exemple, les cours qui incluent des laboratoires étaient généralement donnés en présentiel depuis la rentrée. Ces ateliers devront-ils maintenant se faire à distance ? L’Université Laval, à Québec, a précisé lundi soir sur son site web que la nouvelle consigne ne s’appliquait pas aux activités de formation pratiques.
Étirer l’élastique
Par ailleurs, Mme Veilleux s’inquiète de voir l’élastique de la « capacité d’adaptation » des étudiants étiré davantage, avec des consignes changeantes de semaine en semaine. Il faudrait vraiment que les services aux étudiants, comme l’aide psychologique, continuent d’être accessibles en personne sur les campus lorsque nécessaire, insiste-t-elle. L’annonce de lundi comportait au moins une bonne nouvelle, souligne Mme Marcil. Les stages et la recherche en laboratoire pourront se poursuivre en personne, alors que beaucoup avaient complètement cessé au printemps dernier.
« Ça nous a quand même soulagés », dit Mme Marcil.
Aucune mesure annoncée pour les cours aux adultes et aux professionnels.