Les célébrations de Noël et du Nouvel An ont beau être dans plus de deux mois, les Québécois se demandent déjà s’ils seront autorisés à voir leurs proches dans le contexte de la pandémie.
D’autres, comme Emmanuelle Latraverse, ont déjà élaboré des scénarios afin de vivre un temps des Fêtes entouré du plus grand nombre de membres de la famille et d’amis possible. Pour y parvenir, elle pourrait même se placer en isolement volontaire de 14 jours avant Noël.
«Je peux vous confirmer que dans notre famille, on est dans ces scénarios-là, note-t-elle. Je ne prétends pas avoir la recette, mais je pense que la question va se poser.»
De cette façon, tous les membres de la famille qui seront parvenus à réaliser cette quatorzaine seront assurés de ne pas avoir contracté la COVID-19 et pourront se rassembler à l’intérieur des restrictions qui seront en place durant les Fêtes.
«Mais il y a une grande majorité de la population qui n’a pas le luxe de faire ça, convient Emmanuelle Latraverse. N’importe qui qui travaille dans le réseau de la santé ne peut pas ne pas rentrer au travail pendant deux semaines.»
Chose certaine, passer le temps des Fêtes sans côtoyer ses proches n’est une option pour aucun de nos analystes, d’où l’importance pour le gouvernement de trouver des solutions pour les gens qui ne sont pas en mesure de s’isoler de la sorte.
«Quand on voit des gens qui sont seuls et qui vivent ce stress et cette angoisse, c’est possible qu’il y en ait qui déraillent», rappelle Pierre Nantel.
«Avec la déprime de l’Action de grâce, on a tous un peu frappé notre mur», ajoute Caroline St-Hilaire.
Si elle est d’accord pour que les Québécois continuent à «donner un coup» jusqu’au 15 décembre, le gouvernement devra, croit-elle, les récompenser durant les Fêtes.
«Il faut que le gouvernement trouve des façons parce que ce n’est pas vrai que depuis le mois de mars, ça n’a pas eu d’impact sur certaines personnes», souligne-t-elle.