Le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau a survécu à un vote de confiance cette semaine au Parlement, mais le déclenchement d’une élection fédérale semble de plus en plus probable dans un avenir rapproché.
Et vos impôts pourraient avoir un rôle à jouer dans la date de ce déclenchement, avance l’analyste Emmanuelle Latraverse.
«Le printemps, c’est le temps des impôts. Et là, il y a beaucoup de Canadiens qui ont profité de la PCU, d’un océan à l’autre, qui vont réaliser qu’ils doivent payer beaucoup d’impôts, note-t-elle. C’est un facteur non négligeable qui est à considérer dans les calculs des scénarios électoraux.»
Son collègue Harold Fortin croit malgré tout que les Canadiens auront été prudents et auront écouté le gouvernement, qui les avait prévenus qu’il s’agissait d’un montant imposable.
Ce dernier ne croit pas que les libéraux voudront déclencher des élections fédérales avant les Fêtes, mais il est d’avis que Justin Trudeau le fera le plus rapidement possible.
«On a vu Blaine Higgs, au Nouveau-Brunswick, passer d’un gouvernement minoritaire à majoritaire, souligne-t-il. Je crois qu’en temps de pandémie, ça prend un gouvernement fédéral et provincial qui a les deux mains sur le volant, comme disait l’autre.»
Justin Trudeau «n’a pas le goût de se rendre au printemps», convient lui aussi Stéphane Bédard.
«Les libéraux, j’en suis convaincu, ne souhaitent pas arriver au printemps et être obligés de présenter un budget et montrer l’état problématique dans lequel ils sont.»
Le bon côté, dit-il, c’est que les partis d’opposition auront appris leur leçon de ce qui s’est produit cette semaine à Ottawa et qu’ils ne prendront pas le risque de renverser le gouvernement de sitôt.
«Normalement, d’ici Noël, tu vas passer l’Halloween, donner des bonbons et après ça tu vas fêter Noël sans élections fédérales», prévoit l’analyste.