Tandis que Québec a donné le feu vert pour la saison de ski, les adeptes du Mont-Sainte-Anne s’inquiètent pour leur montagne.
Si la station doit ouvrir ses portes le 5 décembre, nombreuses questions sont toujours laissées sans réponse.
Parmi celles-ci : la remise en service des télécabines, victimes de bris mécaniques la saison dernière, tarde à se faire. La Régie du bâtiment a exigé que des réparations soient effectuées avant que les télécabines ne puissent être utilisées à nouveau.
«On n’a pas eu de nouvelle de la direction comme quoi les scellés étaient levés concernant les télécabines», note Pierre Renaud, maire de la Ville de Beaupré.
La situation augure d’autant plus mal puisque le directeur des services d’entretien quittera ses fonctions dans les prochains jours.
«C’est un mauvais signal. Si on a une démission comme ça, c’est parce que justement il y a un problème sous-jacent à ça», croit M. Renaud.
De son côté, la direction du Mont-Sainte-Anne a fait savoir par voie de communiqué que les télécabines seront en service le jour de l’ouverture. L’inquiétude est palpable chez les clients qui se demandent pourquoi le dossier des télécabines est encore aussi flou à l’aube de la saison.
Mais pour un groupe composé de 36 hommes d’affaires, pas question de baisser les bras. Ils s’unissent pour tenter de sauver l’avenir de la montagne.
«Probablement ce qui est arrivé, c’est qu’il y a eu un sous-financement dans les 20 dernières années. Et oui, jusqu’à un certain point, les télécabines ont été un point déclencheur pour dire ‘’il faut que la communauté se mette en action’’», explique Yvon Charest, président de Les amis du Mont-Sainte-Anne.
Le regroupement a donc l’intention de collaborer avec Resort of the Canadian Rockies (RCR), propriétaire de la montagne, pour réinvestir dans la montagne.
À défaut de pouvoir s’entendre avec l’entreprise, certains des membres du groupe pourraient être tentés d’acquérir le Mont-Sainte-Anne, avance M. Charest.