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Laval achète deux îles pour 22 M$

Afin d’éviter qu’un promoteur y construise des tours à condos et des maisons, la Ville de Laval s’est portée acquéreur de deux îles pour les préserver.

Situées dans la rivière des Milles Îles entre Laval et Terrebonne, l’île aux Vaches et l’île Saint-Pierre font quelque 160 hectares. Pour les acheter, la Ville de Laval a déboursé pas moins de 22 M$.

Ainsi, la Ville de Laval a cédé un terrain estimé à 10 M$ et qui est situé non loin de l’endroit et elle a versé en surplus 5 M$. Les autres 7M$ ont été fournis par le gouvernement du Québec.

«Ça peut devenir une vitrine formidable pour instruire les gens sur l’importance de l’environnement. Et, évidemment, toute la faune et la flore qui nous entoure», a indiqué le maire de Laval, Marc Demers.

En plus d’empêcher un développement résidentiel de s’y construire, la Ville a expliqué sa décision par le fait qu’elle aurait éventuellement dû construire un pont pour desservir les futurs résidents. Un projet qui ne faisait tout simplement pas l’unanimité au sein de la population qui s’y oppose maintenant depuis 30 ans.

Si bien qu’en 2012, une pétition de 40 000 noms qui avait été déposée à l'Assemblée nationale pour empêcher que se construisent des habitations sur ces îles.

«Ce sont deux îles avec un très très beau potentiel de biodiversité en termes faunique, en termes floral également. Donc, c’est redonné le domaine public à la population lavalloise», indique le ministre de l’Environnement, Benoît Charette.

«On s’est donné comme engagement, ici à Laval, de protéger 17% sur territoire vert. Alors voici un autre pas franchi en ce sens. Protéger la biodiversité de la rivière des Milles Îles c’est une priorité», ajoute Christopher Skeete, député caquiste de Sainte-Rose.

Pour Huguette Larochelle, une militante qui mène cette lutte depuis 30 ans, c’était un rêve de pouvoir rendre cette île disponible à la population, tout en préservant les espèces et l'environnement.

On estime qu’il n’y a pas moins de 450 espèces végétales et animales, dont certaines espèces qui sont en voie d'extinction sur les îles.

«Notre rêve, notre mission, dans notre groupe Sauvons nos trois grandes îles, c'était la protection. Bon, bien, on l'obtient avec l'acquisition. C'était la conservation», dit-elle.

Mme Larochelle espère maintenant que le maire Demers accorde un statut légal de protection pérenne aux lieux.

«Ce qui reste au rêve, c'est une mise en valeur, une mise en valeur qui va protéger évidemment l'environnement. Parce qu'on veut pas saccager les pierres précieuses. On veut pas qu'elles soient volées», ajoute la dame.

Pour la suite des choses, des consultations publiques auprès de la population auront lieu pour tenter de déterminer comment on compte rendre les îles accessibles aux citoyens.

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