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Pandémie: sondage révélateur sur l’état mental des Québécois

La détresse et l’anxiété qui viennent avec les restrictions sanitaires, particulièrement en ce moment de l’année où la lumière se fait rare et où la population est isolée, sont en progression, montre un sondage de l’Ordre des psychologues. 

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Près de 86% des psychologues ont noté une hausse de la détresse chez leur clientèle, et 70% disent avoir revu d’anciens clients qui reviennent en raison de la pandémie.

La hausse de la consommation d’alcool a été observée par 46% des psychologues de l’Ordre, alors que les problèmes de concentration, de mémoire et d’attention ont été notés chez les patients de 56% d’entre eux. 

Le sondage a obtenu un haut taux de réponse, autant dans le réseau public que dans le réseau privé, assure la Dre Christine Grou, présidente de l’organisation en entrevue à Mario Dumont. 

«C’est un portrait global de la population qui se trouve déjà dans les bureaux de consultation. Ce qui m’inquiète, c’est ceux qui n’ont pas accès justement. Je crains que ça ne soit que la pointe de l’iceberg. Il y a des gens qui sont en détresse et qui n’ont pas les possibilités d’aller consulter», déplore Dre Grou. 

Si un vaste plan d’aide psychologique public financé par le gouvernement venait à voir le jour, une majorité de psychologues accepterait de travailler encore plus pour soutenir la population : 51% des psychologues dans le réseau public, et 58% de ceux qui œuvrent au privé. 

«Ceux qui ont besoin de psychothérapie, un traitement qui a fait ses preuves d’efficacité surtout en matière d’anxiété et de dépression, qui sont les deux grands problèmes qu’on constate actuellement, quand un traitement existe, on devrait l’offrir», considère la présidente de l’Ordre. 

Ce qui fait le plus mal chez les gens en cette crise sanitaire? La durée des privations, l’intensité des mesures, et les importantes et nombreuses adaptations qu’il a fallu faire tout au long de la crise qui est loin d’être terminée. 

Toute la vie s’est transformée : qu’elle soit personnelle, sociale, professionnelle, scolaire, ce qui affecte profondément certains individus, sans parler des pertes monétaires, pertes d’investissement, les mises à pied.  

Dans le contexte d’imprévisibilité, Dre Grou suggère qu’il faut prendre les choses une à la fois, une semaine à la fois, un mois à la fois. 

«La plupart des gens pensent que Noël se fera différemment, cela dit, ce qu’on ne sait pas, on ne doit pas l’inventer. C’est sage de vivre les choses en étapes, ça ne veut pas dire d’être dans le déni de ce qui va arriver. [...] Ce n’est pas constructif de gaspiller de l’énergie à élaborer des scénarios qui ne passeront probablement pas comme on l’anticipe de toute façon», conclut-elle. 

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