«Nous ne cèderons rien» sur les valeurs qui font la France, en particulier «la liberté de croire et ne pas croire», a déclaré jeudi le président Emmanuel Macron en condamnant «l'attaque terroriste islamiste» contre une église à Nice qui a fait trois morts.
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«Si nous sommes attaqués, c'est pour les valeurs qui sont les nôtres», a déclaré M. Macron, après avoir salué les policiers intervenus pour interpeller l'assaillant de Nice (sud-est).
Le président a appelé le pays «à l'unité» et à ne «céder à aucun esprit de terreur», annonçant l'accroissement de 3 à 7000 soldats de l'opération Sentinelle pour protéger en particulier les lieux de culte en vue de la fête catholique de la Toussaint dimanche.
Les soldats seront aussi déployés pour «protéger les écoles» en vue de la rentrée, lundi prochain, des vacances d'automne, a indiqué M. Macron.
La France a décidé de remonter au niveau maximum «urgence attentat» son plan de protection du territoire, appelé Vigipirate.
Le président français a tenu à apporter «le soutien de la nation tout entière aux catholiques de France et d'ailleurs», en rappelant «l'assassinat du père (Jacques) Hamel», égorgé dans son église à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, pendant l'été 2016.
«La nation tout entière se tient à leurs côtés et se tiendra pour que la religion puisse continuer de s'exercer librement dans notre pays», a-t-il dit.
«C'est très clairement la France qui est attaquée», a poursuivi le président français, en soulignant qu'«au même moment, un site consulaire français était attaqué à Jeddah (et) des interpellations se faisaient sur notre territoire».
Un Afghan vêtu d'une tenue traditionnelle, armé d'un couteau et considéré comme menaçant, a été interpellé jeudi à Lyon, dans le centre de la France.
À Jeddah en Arabie saoudite, c'est un garde originaire du Bangladesh qui a été blessé au couteau par un Saoudien, arrêté peu après.
Ces attaques interviennent dans un contexte de colère au Moyen-Orient contre la France et M. Macron, vilipendés pour avoir défendu le droit à publier des caricatures en France lors de l'hommage la semaine passée à Samuel Paty.
Le 16 octobre cet enseignant avait été décapité en pleine rue près de son lycée dans un attentat islamiste pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet en classe dans un cours sur la liberté d'expression.
Des manifestations contre M. Macron et des appels au boycottage de produits français ont eu lieu depuis le week-end dans plusieurs pays à majorité musulmane pour dénoncer les propos du président français.