Québec veut leur offrir une solution de rechange aux travailleurs qui doivent porter un masque chirurgical à usage unique pendant leur quart de travail. Le produit sera produit ici, et le gouvernement veut bouger rapidement.
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Mais pour ça, il faut des normes, et c'est là-dessus que se penche le Bureau de normalisation du Québec. «Par le volet d'attestation, le BNQ, une fois que les critères auront été déterminés, on va pouvoir mettre à l'essai ces produits-là. Et après ça, autoriser un fabricant, un manufacturier à utiliser le logo qui va être facilement reconnaissable», souligne Jean Rousseau, le directeur principal du Bureau de normalisation du Québec.
Carine Villeneuve est vice-présidente et copropriétaire de EC3D, une entreprise qui usine ici des masques performants. Elle participe aux discussions pour établir les critères devant satisfaire à la fois l'industrie, les travailleurs, et la Santé publique. «On doit s'entendre sur la performance de filtration. Effectivement, c'est la priorité du gouvernement, la priorité de l'INSPQ et de la CNESST afin de protéger les travailleurs».
Et dès qu'on se sera entendus sur des normes, les choses pourraient aller rapidement. Par exemple, on pense être en mesure de produire 100 000 masques par semaine.
Une des principales récriminations entendues dans le monde de la restauration concerne le gaspillage des masques à usage unique. Les masques non médicaux «Made in Québec» devraient régler le problème.
«Un employé peut en passer trois à quatre par jour. Donc, imaginez les boîtes et les boîtes que l'employeur doit acheter. Avec un nouveau masque attesté qui serait réutilisable, on évite tout ce gaspillage de masques», affirme François Vézina de l’Association de la restauration du Québec.
Le Laboratoire de recherche Arthur-Sauvé en Santé et Sécurité doit identifier dans les prochaines semaines les matériaux les plus efficaces. Le programme de certification devrait être prêt en décembre.