C'est le début de la fin à l'usine Belgo de Shawinigan. Après 13 ans de tergiversations, la démolition du mur de briques qui menaçait de s'effondrer à tout moment sur les automobiles qui circulaient sur la route 153 a finalement été entamée.
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«Enfin, aujourd'hui, c'est le grand jour», a déclaré le maire de Shawinigan, Michel Angers.
Le chantier attire les curieux. Le soulagement de voir enfin s'effondrer le «mur de la honte», comme on l'a souvent désigné, s'entremêle toutefois à la nostalgie.
«C'est pas évident, tu vois une affaire de cent ans, et ça disparaît», a déclaré à TVA Nouvelles un curieux venu observer l'avancement des travaux.
Le fils de l'ancienne postière de Belgoville s'est remémoré pour sa part l'effervescence passée de la Baie de Shawinigan: «Il y avait des maisons partout, la "pool room", l'épicerie. Ma mère a tenu le bureau de poste pendant quelques années».
Belgoville, c'est aussi le quartier qui a vu naître et grandir Jean Chrétien. «On l'appelait "Ti-Jean #51"», a relaté Renald Bordeleau, un historien de Shawinigan.
La route 153 demeurera fermée à la circulation jusqu'à la chute du mur. Si tout va bien, elle devrait rouvrir fin décembre. Le ministère des Transports n'était pas en mesure d'évaluer le coût des travaux, ceux-ci étant sous le coup d'une intervention d'urgence.
Il restera par la suite à nettoyer le chantier pour, finalement, tourner la page, une fois pour toutes, sur ce grand pan de l'histoire locale.