Une amie de la mère des deux frères tués en octobre à Wendake a redit que cette dernière avait tout fait pour protéger ses enfants.
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En entrevue à l’émission «Denis Lévesque», Jessica Richard est revenue sur le point de presse tenu par Émilie Arsenault et son père dimanche.
Mme Arsenault a pris la parole pour dire son chagrin, mais aussi sa colère contre le système de protection de l’enfance, alors que ses fils, Alex et Olivier, ont été tués alors qu’il était en garde chez leur père.

DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC
Ce dernier est accusé de deux meurtres au deuxième degré.
«Si elle avait été entendue à temps, les garçons seraient encore là aujourd’hui. Personne n’en revient», a témoigné Mme Richard.
«Elle s’est fait dire que ses inquiétudes de mère ne suffisaient pas, qu’on ne pouvait pas enlever la garde à un père parce qu’il ne les a jamais touchés. La seule fois où il les a touchés, ça a été le 11 octobre et ça a été la fois de trop. Il aurait fallu qu’elle soit entendue avant. Ses inquiétudes étaient fondées et c’est ça qui nous fâche.»
Jessica Richard a dit qu’elle avait été témoin des problèmes que vivait son amie, qui s’était confiée à elle plusieurs fois.
«Oui j’ai été témoin. Émilie s’est confiée à moi, à d’autres amis aussi. C’est difficile dans un contexte de violence comme ça et je pense que n’importe qui été victime, comme elle l’a été peut en témoigner. Il y a beaucoup de manipulation. On le savait, on lui disait, elle le savait aussi. On ne peut pas lui en vouloir de ne pas être partie avant», a-t-elle confié.
«Finalement, on a réussi à la sortir de là il y a deux ans et tant mieux. Mais ça n’a pas sauvé les garçons, c’est ça qui est terrible.»
Par ailleurs, l’avocat d’Émilie Arsenault, Me Marc Bellemare, a indiqué que la famille allait surement poursuivre la protection de l’enfance.
«Les signalements faits par Émilie n’ont pas été écoutés, n’ont pas été traités de façon sérieuse. Non seulement elle en avait fait, mais aussi un policier et une intervenante sociale», a-t-il expliqué.
Voyez le reste de leurs entrevues dans la vidéo ci-dessus.