À quoi ressemble le tableau de bord devant le premier ministre François Legault? Mario Dumont a brossé vendredi un portrait de l’évolution des principaux indicateurs surveillés par la santé publique pour mieux comprendre les orientations du gouvernement sur Noël.
Nombre de cas
Du 1er septembre au 1er octobre, le Québec entre de plein fouet dans la deuxième vague et passe de 122 à 933 cas quotidiens.
Du 2 octobre au 4 novembre, le Québec semble atteindre un premier plateau, alors que le nombre de cas oscille entre 900 et 1100 cas par jour.
Puis, du 5 novembre au 25 novembre, le nombre de cas a varié entre 1100 et 1300 cas, atteignant un deuxième plateau légèrement plus élevé.
Jeudi, le Québec a recensé 1464 nouveaux cas, un record depuis le début de la pandémie dans la province.
Hospitalisations et décès
Au 15 octobre, le nombre d’hospitalisations était d’environ 430. Ce chiffre s’est graduellement accru pour atteindre les 669 lors du plus récent décompte.
«La courbe est quand même assez claire. Quand tu le regardes d’une semaine à l’autre, le nombre d’hospitalisations est clairement en hausse», indique Mario Dumont.
Même tendance à la hausse pour les décès. En évaluant la moyenne mobile des décès liés à la COVID-19 au Québec, on voit clairement que le nombre de décès est en constante progression depuis le mois d’octobre.
«On n’a pas vraiment de signe que c’est en train de partir à la baisse», note l’animateur.
Les milieux particuliers
Dans le milieu scolaire, le nombre de cas actifs parmi les élèves est de 3331, répartis dans 1020 écoles, pour un total de 1063 classes fermées.
Dans le réseau de la santé, 61 CHSLD sont actuellement touchés par la COVID-19.
«C’est sûr que si on compare avec le printemps et la flambée de décès, ce n’est pas comparable, mais c’est quand même 15 % des CHSLD du Québec, présentement, où il y a des cas», note Mario Dumont.
Pour ce qui est des résidences pour personnes âgées, 115 d’entre elles comptent actuellement au moins un cas de COVID-19 et les statistiques sont en hausse depuis quelques jours.
C’est sans compter que seulement 3 % de la population du Québec se situent dans une région sous contrôle (Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord et Nord-du-Québec). Cette proportion grimpe à un peu moins de 10 % si on inclut les régions dont les indicatifs se situent en zone orange. Tout le reste est dans le rouge.
À la lumière de ce portrait, la province peut-elle vraiment se permettre d’accorder la possibilité de se rassembler durant les Fêtes?
«Si vous avez l’impression que ce que le gouvernement a donné comme libertés, c’est trop peu, tous les experts, en se basant sur ce portrait, disent qu’au contraire, les libertés que le gouvernement du Québec nous donne sont peut-être même trop laxistes», note Mario Dumont.