Il y a 10 ans, l'Est-du-Québec faisait face à une tempête hors de l'ordinaire. Les résidents de la région n'oublieront jamais ces grandes marées dévastatrices.
En quelques heures, le 6 décembre 2010, la vie de centaines de riverains a été complètement bouleversée. Le fleuve s'est déchaîné, s'est invité dans les résidences et a forcé l'évacuation de plus de 500 personnes.
«Il y a eu des forts vents, des forts niveaux d'amplitude de marées, mais aussi des forts niveaux d'eau en raison de cette dépression atmosphérique, donc ça générer un beau cocktail météo ce jour-là», s’est rappellé Ursule Boyer-Villemaire, chef d'équipe en science de l'adaptation chez Ouranos.
Les vagues étaient si puissantes que des portions de la route 132 ont cédé. La promenade de la mer à Sainte-Luce a volé en éclats.
À Sainte-Flavie, les trois quarts des résidences ont été touchés. Le maire de l'époque se rappelle de l'ampleur du défi.
«J'ai vraiment appris le cours 101 d'un lendemain de tempête, t'as pas de guide, t'as rien au niveau municipal, on devait se débrouiller. On a travaillé fort», a expliqué le maire de Sainte-Flavie de l'époque, Damien Ruest.
«Ça nous a fait prendre conscience qu'on n'était pas suffisamment prêt pour absorber ce genre d'évènement extrême», a souligné Mme Boyer-Villemaire.
Dans le Bas-St-Laurent et en Gaspésie, 72 résidences ont finalement été démolies, 18 ont été déplacées et une trentaine ont nécessité des réparations majeures. En tout, plus de 21 millions ont été versés à quelque 500 sinistrés de l'Est-du-Québec.