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COVID-19: l’immunité au virus peut-elle durer sur le long terme?

Deux équipes de recherche canadiennes ont pu constater dans leurs premières observations que les patients infectés par la COVID-19 développeraient bel et bien une immunité au virus, mais pas nécessairement sur le long terme. 

L’une des équipes de recherche, dirigée par des chercheurs de l’Université de Montréal, s’est ainsi concentrée sur l’étude de l’immunité à la COVID-19 sur le long terme.

Leurs recherches consistent notamment à étudier la possibilité de l’utilisation de plasma sanguin provenant de patients en voie de rétablissement pour soigner des personnes présentant des symptômes graves de la maladie.

Les premières observations de l’équipe ont alors permis d’établir que les taux d’anticorps dans le sang des patients atteints chuteraient rapidement lors des semaines qui suivent l’élimination du virus par le système immunitaire.

«Le sang des patients en voie de rétablissement contient des anticorps qui peuvent agir contre le SRAS-CoV-2. Cependant, selon nos recherches, si les avantages du plasma convalescent sont clairement démontrés, il faudra que le plasma soit prélevé pendant une période précise après le rétablissement», a expliqué par communiqué Andrés Finzi, auteur principal de l’étude et professeur agrégé au Département de microbiologie, infectiologie et immunologie de l’Université de Montréal.

L’équipe de recherche de l’Université de Toronto s’est quant à elle intéressée aux inflammations pulmonaires présentes chez les patients infectés, comparées au virus de l’influenza saisonnière.

En utilisant les cellules sanguines de personnes rétablies de la COVID-19, les chercheurs ont alors remarqué une réponse immunitaire acquise au virus.

Par contre, cette réponse serait différente de celle provoquée par l’influenza.

«La réponse des individus dont les cellules sanguines étaient stimulées avec le SRAS-CoV-2 se caractérisait par une inflammation accrue et supposait une protection moindre contre l’infection, comparativement à ce qui se produisait quand les cellules sanguines étaient stimulées avec le virus de l’influenza», a décrit le codirecteur de l’étude Mario Ostrowski, professeur aux départements de médecine, d’immunologie, de médecine de laboratoire et de pathologie de la Faculté de médecine Temerty de l’Université de Toronto.

Alors que les campagnes de vaccination ont commencé à travers le pays, le professeur de Toronto espère découvrir si la réponse au vaccin pourrait être inflammatoire et moins protectrice chez les patients déjà rétablis.

«En comprenant mieux comment réagit le système immunitaire des personnes ayant déjà contracté la COVID-19 et qui en sont rétablies, nous pourrons planifier et cibler plus efficacement nos stratégies de santé publique, notamment nos programmes d’immunisation», a déclaré par communiqué l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Dre Theresa Tam.

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