La décision de certains Québécois de partir en voyage alors que la pandémie est loin d’être terminée a provoqué l’ire des jouteurs, qui sur les ondes de LCN, ont dénoncé le manque de solidarité de ces voyageurs qui ne pensent qu’à eux.
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Vendredi, plus de 12 000 personnes étaient attendues à l’aéroport Montréal-Trudeau, l’une des journées les plus occupées depuis le début de la pandémie au Québec.
Si certains partaient pour rejoindre leurs proches, de nombreuses personnes rencontrées quittaient pour des destinations soleil, question de se reposer après une année très difficile.
«On est une gang de Québécois, on reste à l’intérieur, on ne sort pas», justifiait une dame interviewée. «On n’est pas des peureux», a lancé un homme d’un âge avancé. «On va faire attention, qu’est-ce que vous voulez qu’on vous dise!», a laissé tomber un jeune homme.
Pour l’équipe de Paul Larocque, ces commentaires sont déprimants.
«Je ne la comprends pas, commence Stéphane Bébard. Je me force là, mais tout le monde a remis ses voyages! Ils ont bien fait de garder leur masque, parce que c’est plutôt gênant. J’espère que c’est clair pour tout le monde : il n’y aura pas de vol nolisé pour aller chercher le monde. J’espère qu’ils ont compris ça! S’ils vont en Floride en pensant que les hôpitaux n’ont pas de problème, qu’il n’y aura pas d’impact sur leur facture... ultimement s’ils ont un problème de santé... bonne chance tout le monde!»
Selon lui, le message des autorités de rester au pays n’a pas été compris.
«Un cours de responsabilité sociale leur ferait sûrement du bien. Tout ça pour quoi? Pour aller se faire dorer la couenne au soleil? Ce n’est sûrement pas une recommandation du médecin avec un petit billet!»
Pour le jouteur Pierre Nantel, ce dont le Québec est témoin à l’aéroport est certainement un reflet de ce qui risque de se passer à Noël.
«Les gens disent qu’ils ont eu une année épouvantable et qu’ils veulent relaxer quelque part... Ce n’est pas l’envie qui manque, je peux vous le dire, mais factuellement il y a un grave problème à faire ça», explique-t-il.
Pour Mathieu Bock-Côté, ces gens qui souhaitent partir sont l’expression explicite de l’incivilité.
«C’est un bras d’honneur à la collectivité. De dire ‘’on s’en contrefiche’’! Malgré les consignes, malgré les conseils, malgré les demandes, malgré les implorations, on s’en fout, on veut la plage!», conclut-il même en essayant de comprendre leurs motivations.
D’un point de vue juridique, il est clair que l’État n’a aucune responsabilité envers ces citoyens qui n’ont pas suivi les recommandations, précise pour sa part Stéphane Bédard.
***Voyez l’échange dans la vidéo ci-dessus.***