Pour aider les tout-petits à garder leur cœur d’enfant malgré la pandémie, la Fondation Dr Clown propose des séances à distance aux écoles primaires.
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Ces séances encouragent les jeunes à rire et parler de ce qui ne va pas.
L’équipe de TVA Nouvelles est allée sur le terrain pour constater les effets de cette «drôle» de thérapie.
À l'école Madeleine-Bergeron, un établissement spécialisé de la région de Québec, les élèves de madame Julie ont eu de la belle visite : le Dr Fluo et le Dr Jambon.
Leur rôle va au-delà du divertissement puisqu’ils accompagnent les jeunes dans leurs tracas et les amènent à s'exprimer.
«Ça met une belle énergie, un baume de bonheur et d'amour à nos élèves, parce que vous savez, en tant de COVID, on est dans notre classe, on a moins d'activités. Alors les clowns, c'est vraiment merveilleux pour eux, et pour nous aussi», témoigne Julie Marcoux, l'enseignante en adaptation scolaire.
Comme la pandémie a chassé les clowns des établissements en mars dernier, ils ont dû se tourner vers leurs écrans pour continuer à divertir les jeunes.
«Il a fallu s’adapter», explique Tommy Bélanger, un des clowns thérapeutiques qui se connecte à ses rencontres à partir de sa résidence.
Mais pour les jeunes, il répond plutôt au nom de Dr Fluo. Les enfants sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à le connaître.
Pour tout le monde
La Fondation a élargi son champ d'expertise, depuis le mois d'octobre. En plus d'accompagner des enfants malades, des élèves en milieux scolaires spécialisés, et des personnes âgées, ils visitent également des écoles régulières.
«On a aussi été formé pour ça. On va là où les gens sont plus vulnérables. Avec la pandémie, on croit que dans les écoles régulières, les jeunes éprouvent quand même une fragilité», explique Tommy Bélanger.
La directrice des opérations à la Fondation Dr Clown précise que les artistes ne sont pas des thérapeutes.
« Mais les outils artistiques qu'ils utilisent vont avoir un effet thérapeutique. Ça va donc permettre aux enfants d'exprimer leurs émotions, et de pouvoir mieux les communiquer », souligne Valérie Caron.
Elle est persuadée que son organisation fait une différence dans la vie de certains enfants. Tommy Bélanger est du même avis.
«On sent le stress, l'anxiété des jeunes qui sont dans un contexte qui ne sont pas habitués. Nous, on n'est pas habitué, alors imaginez les enfants ! À l'école, avec toutes les mesures, c'est tellement de pression, c'est tellement de choses qu'on leur demande. Quand arrivent des clowns, c'est vraiment un moment où on se dit ''ok on se laisse aller'' », affirme le Dr Fluo.
La fondation compte 55 artistes, qui rendent visite à des centaines de jeunes à travers la province. Ces nez à nez virtuels sont populaires.
«C'est une cinquantaine d'écoles en ce moment qui sont en attente de pouvoir confirmer une date. Dès janvier, on sera en mesure de dégager une plage horaire pour en offrir au plus d'écoles possible», déclare Mme Caron.
Même si ces docteurs ne peuvent pas guérir les maux, la Fondation Dr Clown croit qu'ils peuvent au moins les apaiser.