Voyager dans les tout inclus en pleine pandémie «n’est vraiment pas une bonne idée», soutient l’épidémiologiste Nimâ Machouf en entrevue à LCN.
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Une journaliste du Journal s’est rendue au Mexique et a pu constater que les règles sanitaires sont peu respectées, à l’intérieur comme à l’extérieur.
Plusieurs conséquences peuvent découler de ces voyages dans le Sud.
Nimâ Machouf explique d’abord que les Québécois sont susceptibles d’apporter avec eux la COVID-19 dans ces pays.
«Dans beaucoup de pays où il fait chaud et les gens partent en voyage pour profiter de la chaleur, ils n’ont pas nécessairement le système de santé qui pourrait supporter une augmentation énorme de cas», affirme-t-elle.
À l’inverse, les Québécois pourraient rapporter le virus à leur retour au pays puisqu’ils auront fréquenté de nombreuses personnes provenant de différents pays sans nécessairement respecter les règles sanitaires.
«S’il y a eu trop de fréquentations parmi les voyageurs, parce que tout le monde arrive d’un peu partout aussi, ce n’est pas juste les gens qui sont sur place, on risque de ramener de la COVID aussi chez nous», dit l’épidémiologiste.
Elle rappelle d’ailleurs que les premiers cas de coronavirus qui sont apparus en mars dernier provenaient de voyageurs qui rentraient au pays.
«Rappelez-vous comment la COVID est arrivée au Québec. C’est par l’avion, par les voyageurs», indique Nimâ Machouf.
Pas un chalet
L’épidémiologiste admet que les risques de propagation de la COVID-19 seraient moins élevés si les gens se rendaient dans le Sud en respectant les mêmes règles que les familles qui se rendent dans un chalet.
«Si les gens s’en allaient un peu comme les gens qui ont un chalet. Ils s’éloignent de la ville, ils vont dans la nature, ils gardent leur bulle ils vont là-bas, ils respectent les mesures, ils ne se promènent pas dans les commerces du coin, c’est moins grave», mentionne-t-elle.
Nimâ Machouf admet que «pour les personnes qui vont dans les tout inclus, ce n’est vraiment pas la même formule qui est utilisée».