Le confinement causé par la COVID-19 n’a pas entraîné l’abandon des bonnes habitudes alimentaires chez les Québécois, d’après une étude réalisée par des chercheurs de l’Université Laval.
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La qualité de l’alimentation se serait même légèrement améliorée auprès des participants, révèle une étude publiée aujourd’hui dans la revue The American Journal of Clinical Nutrition.
Le professeur Benoît Lamarche et ses collaborateurs arrivent à ce constat après avoir analysé l’alimentation de 853 personnes avant et après le début de la pandémie, soit entre le 15 avril et le 12 mai derniers.
Étude d’envergure
Les chercheurs avaient commencé à suivre l’évolution des habitudes de vie et de la santé de la population québécoise avant la COVID-19 grâce au projet NutriQuébec, qui s’échelonnera sur 25 ans.
L’indice de la qualité de l’alimentation des répondants s’établissait à 69 % avant le confinement et il a grimpé à 70 % au printemps dans le groupe analysé.
« Ce n’est pas beaucoup, mais c’est significatif. C’est une tendance vers le haut, alors que cela aurait pu se détériorer », affirme M. Lamarche.
Moins de repas au resto
Avec la fermeture des restaurants, le pourcentage de repas pris à l’extérieur de la maison est passé de 21 % à 4 %, dit-il.
« Le fait de manger davantage à la maison peut expliquer en partie la légère augmentation de la qualité de l’alimentation que nous avons observée », souligne le professeur Lamarche.
« Des études ont déjà montré que manger fréquemment au resto était associé à une consommation accrue de calories et d’aliments de faible qualité nutritionnelle », ajoute M. Lamarche.
Les personnes atteintes d’obésité ont enregistré la plus forte augmentation de l’indice de la qualité de l’alimentation avec une hausse de 3,8 %.
« C’est l’un des groupes qui s’est amélioré le plus durant la pandémie, mais il faut comprendre que c’est le groupe qui avait la valeur la plus basse au départ », signale le professeur.