À Montréal, c’était jour de fête mercredi dans l’ancienne école secondaire de Kamala Harris, où des étudiants ont suivi en direct à la télévision l’entrée en fonction de la vice-présidente de Joe Biden, première femme à accéder à ce poste.
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«Je trouve ça tellement fou qu’une femme de cette école, ma propre écoles secondaire, soit devenue une femme aussi formidable, et qu’elle soit maintenant vice-présidente des États-Unis», a dit à l’AFP Brenda, une étudiante, avant la cérémonie.

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À l’entrée de l'école secondaire Westmount, école publique anglophone où Mme Harris a obtenu son diplôme de fin d'études en 1981, une immense pancarte donne le ton: «Félicitations Kamala, promotion de 81».
La nouvelle vice-présidente était arrivée à Montréal en 1976 avec sa sœur Maya et sa mère divorcée, une chercheuse spécialisée dans la lutte contre le cancer ayant travaillé à l’Hôpital général juif et enseigné à l’université McGill.
Le défunt Leonard Cohen a aussi fait ses études à la cette école secondaire, une école multiethnique.
D’anciens camarades de classe de Mme Harris l’ont décrite dans les médias locaux comme une adolescente extravertie, née d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, et qui s’identifiait comme afro-américaine.
Dans ses mémoires, Mme Harris se souvient de son expérience montréalaise: «J’avais 12 ans, et l’idée de quitter la Californie ensoleillée en février, au milieu de l’année scolaire, pour une ville étrangère francophone couverte de 12 pieds de neige était affligeante.»
«Ma mère a essayé de faire passer cela pour une aventure, en nous emmenant acheter nos premiers manteaux et nos premières mitaines, comme si nous allions être des explorateurs du grand hiver nordique», a-t-elle écrit.
«Mais c’était difficile pour moi de le voir ainsi.»

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«Une source d’inspiration»
Pour l’actuelle directrice adjointe de l'école secondaire de Westmount, Laetitia Kachmar, «elle représente une source d’inspiration pour tous nos élèves, surtout pour les jeunes filles, les personnes qui viennent d’un milieu différent».
Les étudiants, dit-elle, «sont vraiment inspirés, parce qu’ils voient maintenant qu’elle était dans la même école, le même établissement où ils marchent tous les jours, où ils ont les mêmes cours.»
Cela montre «que si on suit nos rêves et si on travaille fort [...], ça peut vraiment se réaliser», explique en français Mme Kachmar.

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Molly, June et Olivia
Olivia, June et Molly, faisant une courte pause à l’extérieur dans la neige et par un temps froid, conviennent que Mme Harris représente «un super exemple à suivre» et qu’elle «donne du pouvoir aux élèves ici».
«Elle donne de l’espoir aux filles de l’école et elle nous donne le sentiment que nous pouvons tout faire», explique Molly.
À ses côtés, Olivia renchérit: «Nous sommes tellement fières qu’elle nous ait montré que nous pouvons tout faire dans ce monde.»
«Bon travail, Kamala Harris!» s’exclame Brenda en soulignant qu’elle est la première femme noire et la première femme d’origine sud-asiatique à devenir vice-présidente des États-Unis.
Un autre étudiant, Malachi, se réjouit déjà de suivre Mme Harris «dans son cheminement vers la présidence».
«Je la remercie», dit-il.