L’arrivée de Joe Biden à la tête des États-Unis en réjouit plusieurs, mais le nouveau président pourrait être une mauvaise nouvelle pour l’économie canadienne.
• À lire aussi: À son premier jour, Biden signe une série de décrets
• À lire aussi: Le premier échange de Biden avec un dirigeant étranger sera avec Trudeau
«Ça va être très difficile pour le Canada», lance d’emblée Raymond Chrétien, ancien ambassadeur à Washington et négociateur pour le Québec, en entrevue avec Pierre-Olivier Zappa à l’émission À vos affaires.
M. Chrétien rappelle que les démocrates sont historiquement plus protectionnistes que les républicains.
«M. Biden parle d’avoir un énorme programme d’infrastructure pour mettre au travail 5 millions d’Américains. Il va le faire pour les Américains et non pas pour les Canadiens», soutient l’ancien ambassadeur.
Il croit que le nouveau président américain mettra en place des lois qui, par exemple, ne permettront pas à des entreprises canadiennes de soumettre des offres pour des contrats aux États-Unis.
«Je m’attends à ce que ce soit très compliqué dans les prochaines années», admet le négociateur en matière de bois d’œuvre, d’aluminium et d’acier.
À ce sujet, M. Chrétien souligne que plusieurs dossiers économiques entre le Canada et les États-Unis, comme le bois d’œuvre, ne sont pas réglés.
«M. Biden n’a pas encore dit s’il allait renoncer à cette pratique d’imposer des tarifs sur nos exportations comme sur l’aluminium ou l’acier», donne-t-il en exemple.
Raymond Chrétien s’attend à ce que plusieurs dossiers soient source de tensions entre les deux pays dans les prochaines années.
Le bal est d’ailleurs déjà commencé avec le blocage du projet d’oléoduc Keystone XL proclamé par Joe Biden peu de temps après son assermentation.
«C’est déjà un problème épineux qui est devant l’équipe de M. Trudeau à Ottawa», déclare l’ancien ambassadeur.
Écoutez l’entrevue complète de Raymond Chrétien à l’émission À vos affaires dans la vidéo ci-dessus.