Les adjointes à l'enseignement universitaire du réseau de la santé et des services sociaux réclament au gouvernement Legault les sommes qui leur sont dues en équité salariale.
Après quelques années de litige entre des syndicats et le Conseil du trésor sur la rémunération de ces employées, une décision arbitrale datée du 20 novembre dernier a statué que ces adjointes se trouvaient dans le rang 11 sur l’échelle de la rémunération salariale de l’État.
Cette décision représente une augmentation allant entre 0,32$ à 1,2$ de l’heure, en fonction des années d’expérience sur le marché. La décision se veut rétroactive à partir de 2011, ce qui veut dire que le gouvernement devrait verser l’entièreté du manque à gagner salarial cumulé à travers ces années.
Cependant, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) cherchent «de manière odieuse des moyens de ne pas verser l'entièreté des sommes dues à ces femmes, malgré une entente intervenue en conciliation à la suite de plaintes de maintien de l'équité salariale déposées en 2008, en vertu de la Loi sur l'équité salariale et de la récente décision arbitrale», a-t-on affirmé dans un communiqué diffusé samedi par la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN.
«Si ces sommes sont dues aujourd'hui, c'est parce qu'il y a eu discrimination pendant toutes ces années, parce que c'est un emploi occupé majoritairement par des femmes», a dénoncé la vice-présidente de la FSSS-CSN, Josée Marcotte.
«On va fêter bientôt les 25 ans de la Loi de l'équité salariale. Le gouvernement de la CAQ doit arriver en 2021 et montrer l'exemple en matière d'équité salariale, et surtout ne pas agir de façon aussi méprisante en retenant ainsi des sommes dues à ces femmes depuis autant d'années», a-t-elle poursuivi.
L’ajustement salarial toucherait environ 150 travailleuses. Le montant total de cet ajustement n’a pas été dévoilé.