Le Montréalais accusé d’avoir désarmé un policier et d'avoir tiré sur lui restera détenu pour le moment, en raison de craintes pour la sécurité du public et pour maintenir la confiance de la population envers le système de justice.
• À lire aussi: Des policiers de Montréal défilent en soutien à leur collègue blessé
• À lire aussi: Un policier désarmé se fait tirer dessus dans Parc-Extension
«Nous nous objectons à la remise en liberté», a affirmé le procureur de la Couronne, Me Simon Boulianne, vendredi, au palais de justice de Montréal.
Comparaissant par visioconférence du Centre opérationnel Est, l’accusé Mamadi Fara Camara n’a pas dit un mot, se contentant d’acquiescer quand il a appris qu’il resterait détenu au moins jusqu’à la semaine prochaine.
Les accusations auxquelles il fait face sont graves: il est non seulement accusé de voies de fait causant des lésions contre un policier, mais aussi d'avoir désarmé ce policier, d’avoir tenté de le tuer et d’avoir déchargé une arme à feu dans sa direction.
-
Photo Agence QMI, Joël Lemay
-
Photo Agence QMI, Joël Lemay
-
Photo Agence QMI, Joël Lemay
-
Photo Agence QMI, Joël Lemay
-
Photo Agence QMI, Joël Lemay
-
Photo Agence QMI, Joël Lemay
-
Photo Agence QMI, Joël Lemay
-
Photo Agence QMI, Joël Lemay
-
Photo Agence QMI, Joël Lemay
Même s’il ne semble pas avoir d’antécédents criminels, en cas de culpabilité, la peine minimale est de cinq ans. Et compte tenu de la gravité des accusations, la peine pourrait être bien plus sévère, le maximum étant fixé à 14 ans.
Camara, 31 ans, est à l’origine d’une importante intervention policière survenue jeudi dans le quartier Parc-Extension.
Intercepté pour violation du Code de la sécurité routière, il s’en serait pris à un policier en le frappant avec une barre de fer. Par la suite, il aurait réussi à s’emparer de l’arme du policier et aurait fait feu dans sa direction.
Le policier, qui a été transporté à l’hôpital, a obtenu son congé en fin de matinée.
Camara, de son côté, reviendra en cour lundi, afin que soit fixée la date de son enquête sur remise en liberté. Compte tenu des accusations, ce sera à lui de faire la preuve qu’il mérite d’attendre son procès chez lui plutôt que derrière les barreaux.