Le premier ministre Trudeau a finalement annoncé la suspension de vols vers des destinations soleil, vendredi, en plus de l’imposition d’une quarantaine surveillée, à l’hôtel, au retour de ceux qui voyagent malgré la pandémie.
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Ce tour de vis a aussitôt été salué par le gouvernement québécois de François Legault, qui s’impatientait de réclamer un meilleur contrôle des déplacements internationaux non essentiels.
«À partir de dimanche, les vols entre le Canada et [...] les Caraïbes ainsi que le Mexique seront suspendus jusqu’au 30 avril», a déclaré M. Trudeau en point de presse.
Pour ce faire, Air Canada, WestJet, Sunwing et Air Transat ont accepté de mettre les vols concernés sur la glace. Il sera toutefois toujours possible d’aller dans d’autres endroits comme la Floride.
«Nous nous sommes penchés sur les destinations où la plupart des Canadiens passent leurs vacances», a offert le ministre des Transports, Omar Alghabra, rappelant que le Canada déconseille les voyages non essentiels, toutes destinations confondues.
Ottawa a aussi annoncé, vendredi, que les vacanciers qui reviennent au pays devront bientôt subir un test de dépistage de la COVID-19 à leur arrivée à l’aéroport. Ils devront ensuite commencer une quarantaine dans un hôtel et débourser environ 2000 $.
Réagissant à la série de mesures, la vice-première ministre du Québec, Geneviève Guilbault, s’est dite satisfaite. Elle a néanmoins relevé que certaines questions demeurent en suspens, comme le moment où entreront en vigueur le dépistage obligatoire au retour au pays et la quarantaine surveillée à l’hôtel.
M. Trudeau n’a pas mentionné de date exacte, mais a parlé du «plus vite possible en février».
«Il y a de nombreux cas de variants, entre autres au Royaume-Uni, en Afrique [du Sud] et au Brésil qui nous préoccupent beaucoup. C'est sûr qu'on suspend certaines destinations du Sud, mais il y a quand même d'autres vols qui vont continuer de se dérouler», a ajouté Mme Guilbault.
Le premier ministre fédéral avait plus tôt plaidé que son gouvernement s'affaire à bien faire les choses avant d'annoncer des décisions importantes.
«Il y a plusieurs raisons légales, logistiques et pratiques qui font en sorte que des décisions comme celle-ci ne doivent pas être prises à la légère ou sur le coin d’une table», a-t-il dit.