Une vétérinaire craint pour la santé des animaux de compagnie, achetés à des prix «complètement fous» au cours des derniers mois.
Selon la Dre Lucie Héneault, propriétaire de cinq cliniques vétérinaires dans la région de Montréal, le fait d’avoir déboursé des milliers de dollars pour un animal qui, en temps normal, n’aurait coûté que quelques centaines de dollars tout au plus, peut décourager certains propriétaires à le faire soigner.
«Des gens arrivent en clinique et n’ont plus d’argent pour le reste. Je me fais dire : je ne vais pas payer 500 $ parce que mon chien a une diarrhée, je viens juste de le payer 3000 $», raconte-t-elle.
La Dre Héneault affirme par ailleurs que l’offre grandissante de chiots en provenance d’éleveurs non consciencieux augmente énormément les risques de maladies chez l’animal.
Elle conseille ainsi aux futurs propriétaires de «budgéter» leur animal, ou même de l’assurer. «Les assurances ont l’avantage de réduire complètement la charge émotive. Au lieu de prendre la décision en fonction du budget, on va prendre la décision en fonction du bien-être de l’animal et de ce que la famille va préférer», affirme-t-elle.
Apprendre de notre expérience
Par ailleurs, la vétérinaire estime que l’important «virage vers les animaux» pendant la pandémie devrait nous servir d’exemple pour l’avenir.
«On devrait, en tant que société, payer pour des programmes, où les animaux sont impliqués dans la prévention contre le décrochage scolaire, les femmes violentées ou les personnes âgées, par exemple», soutient-elle.