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Le comédien Goûchy Boy nie avoir agressé sexuellement une amie

GEN - L'ACTEUR GOUCHY BOY ACCUSÉ

Photo Martin Alarie

L’acteur québécois Goûchy Boy a juré mardi n’avoir jamais agressé sexuellement une ancienne fréquentation, se disant même convaincu de ne pas l’avoir vue le jour du crime allégué.

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«C’est mon amie, une bonne personne, je ne lui ferais pas de mal. Elle venait d’avoir une chirurgie, j’aurais voulu qu’elle se repose, je ne l’ai pas vue ce jour-là», a lancé l’acteur, au palais de justice de Longueuil.

Goûchy Boy, de son vrai nom Ugochukwu Chijoke Onyechekwa, est un comédien connu pour son personnage du gardien de prison Koffi Yatabéré dans la populaire série télé Unité 9 ainsi que pour ses rôles dans Cheval-Serpent et 19-2, notamment.

Le comédien Goûchy Boy, dans le rôle d’un gardien de prison dans la série <i>Unité 9</i>.

Photo courtoisie

Le comédien Goûchy Boy, dans le rôle d’un gardien de prison dans la série Unité 9.

Or, depuis lundi, l’artiste de 49 ans a troqué son chapeau d’acteur pour celui d’accusé. Et dans ce rôle qui est loin d’être une fiction, Goûchy Boy a dû écouter une ancienne fréquentation raconter comment il l’aurait violée dans un motel, le 21 novembre 2016.

Aucune relation, dit-il

La femme, dont on doit taire l’identité sur ordre de la cour, a affirmé que ce jour-là, elle sortait d’une biopsie quand elle a accepté d’aller au motel voir Onyechekwa, qui lui aurait imposé une relation sexuelle malgré plusieurs «non».

«Je suis encore sous le choc d’avoir entendu ça, a commenté le comédien, hier, en niant avec aplomb tout crime. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête... ça me brise le cœur.»

Goûchy Boy a affirmé avoir rencontré la femme au motel quelques jours plus tard, mais qu’ils n’ont finalement pas eu de relation sexuelle.

Un alibi

Pour appuyer ses dires, Onyechekwa a déposé en preuve une facture de garagiste datant du 21 novembre 2016, à 14h25, ainsi que l’agenda de son agente indiquant une audition à 17h30 plus tard cette journée. Et même s’il ne se souvenait pas de cela, il est certain d’avoir passé du temps à répéter.

«Si je ne me prépare pas, ça va être un échec», a-t-il dit en expliquant que même s’il n’avait que quelques lignes de texte, il devait les apprendre et répéter.

Mais la Couronne n’en démord pas, il y a trop de flous dans la version de l’acteur, a-t-elle plaidé. Elle a mis en doute la validité de la facture de garage présentée par la défense ainsi que sa présence à l’audition.

Et même si la juge croyait l’alibi de l’accusé, il est possible que la plaignante se soit trompée de date malgré un document indiquant le jour de l’opération, a soulevé Me Laflamme.

En défense, Me Éric Pierre Fugère a pour sa part souligné que son client avait été assez fiable et crédible pour mener à son acquittement.

«Je ne dis pas que la plaignante ment, a-t-il dit. Elle croit en sa vérité, M. Onyechekwa croit en sa vérité. La question est de savoir s’il y a un doute raisonnable, et la réponse est oui.»

La juge Dannie Leblanc rendra son verdict au mois d’avril.

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