Ça fait bientôt un an que les gondoles du Mont-Sainte-Anne sont à l'arrêt après deux incidents qui auront fait au total une vingtaine de blessés.
La direction ne cesse de repousser sa remise en marche, si bien que plusieurs usagers se demandent si l'entreprise n'est pas en train de sauver sa saison avant d'annoncer l'arrêt définitif des gondoles.
Des citoyens prennent les grands moyens pour trouver la vérité.
Mises sous scellé par la Régie du bâtiment du Québec l'année dernière, les gondoles du Mont-Sainte-Anne sont toujours hors fonction.
En fait, la direction du Mont-Sainte-Anne tarde toujours à remettre l'analyse externe de la structure, réclamée par la régie du bâtiment.
«C’est un travail très détaillé, dont l’objectif ultime est la sécurité des passagers. Donc, on a des ressources extérieures indépendantes qui travaillent sous mandat de la station», explique Maxime Cretin, directeur général du Mont Saint-Anne.
Guillaume Paquet fait partie des gens de la Côte-de-Beaupré qui se mobilisent pour davantage de transparence.
«Nous ce qu’on veut, c’est que la montagne investisse pour créer une richesse à long terme pour la région de Beaupré», dit-il.
En quête de vérité, le groupe citoyen a récemment utilisé la loi d'accès à l'information pour en apprendre plus sur les inspections de la Régie du bâtiment.
«Que le Mont Sainte-Anne soit transparent avec nous pi qui nous informe sur le dossier, implore Paul Gilbert, un autre membre du mouvement citoyen. Si tu nous dis une chose, qu’on va avoir les gondoles en décembre et qu’on est rendu en février et qu’on n’a pas plus d’information... qu’est-ce qui s’est passé?»
Les usagers devront prendre leur mal en patience puisque l’obtention d’une solution de rechange n’est pas pour demain.
«L’implantation d’une nouvelle remontée, surtout dans un contexte de pandémie mondiale, ça peut prendre plusieurs années», indique M. Cretin.
Sur un autre front, l'OBNL Les Amis du Mont Sainte-Anne compte maintenant sur l'appui de l'ex-athlète olympique Alex Harvey, qui tente lui aussi d'y voir plus clair.
«On trouve que l’information, un sort au compte-goutte et deux, on n’a pas toute l’information que [Resorts of the Canadian Rockies] dispose. Ça fait en sorte que les gens sont un peu dans le néant», ajoute-t-il.
Depuis les incidents, au moins deux recours collectifs pèsent contre les propriétaires, Resorts of the Canadian Rockies.
Par ailleurs, la direction a fait savoir que la montagne n’était pas à vendre.
- Avec les informations de Pierre-Antoine Gosselin