«25 ans, je comprends qu’ils appellent ça "à vie", mais pour moi c’est vraiment pas assez, étant donné qu’il y a eu deux meurtres.»
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La mère de Véronique Barbe, une des victimes d’Ugo Frenette, espère que l’appel porté par la Couronne pour une sentence plus importante dans le dossier du meurtrier sera entendu.
«Si ça doit aller jusqu’à la Cour suprême, on ira parce qu’il faut absolument changer la loi, ça ne peut pas rester comme ça au Québec», a lancé Claudette Biard en entrevue à l’émission «Denis Lévesque».
Mme Biard réagissait donc à l’annonce, cette semaine, de la Couronne qui espère toujours que Fredette écope d’au moins 50 ans de pénitencier pour avoir tué sa conjointe et un aîné en septembre 2017.
Fredette, 45 ans, avait écopé en janvier dernier de la prison à vie, pour les meurtres de Véronique Barbe et Yvon Lacasse.
«Il a volé la vie de ma fille. J’ai toujours trouvé que c’était un être jaloux, possessif. C’est un être nocif, manipulateur», a ajouté la mère de Mme Barbe.
«Véronique a vécu dans la peur»
Cette dernière est aussi revenue sur la vie de sa fille auprès de Fredette et du climat de peur que celui-ci semblait faire régner dans le couple.
«Les dernières années, Véronique a vécu dans la peur. On n’était pas d’accord avec cette relation-là», a-t-elle dit.
«J’avais une relation extraordinaire avec Véronique. On était comme les deux doigts de la main. Et aussitôt que lui est entré dans le décor, ça a commencé à se détériorer. Il a réussi à éloigner tout le monde. Même ses amies, les soupers de filles, il n’y en avait plus.»

Mme Biard a expliqué comment plusieurs membres de sa famille avaient tenté de sortir Véronique Barbe de cette relation, sans succès.
«J’ai tenté, ses frères ont essayé de lui faire prendre conscience de ce qu’il se passait, mais je pense que la peur prenait toujours le dessus»
«Je ne la sentais pas heureuse là-dedans. Véronique, c’était une fille souriante, enjouée, qui nous faisait rire. Mais plus ça allait dans les dernières années et plus elle était renfermée. C’était difficile d’avoir des discussions, mais je ne la sentais pas heureuse (...) Je pense qu’elle a voulu protéger tout le monde là dedans. Probablement que dans les dernières années, elle le craignait.»
«Toujours plongé dans les événements»
Elle a aussi dit qu’il lui était difficile de faire son deuil, en raison des multiples passages en cour.
«On est toujours plongé dans les événements. On revit tout le temps les événements. On n’oubliera jamais, mais c’est difficile dans ce cas-là de faire un deuil dans la sérénité», a-t-elle confié.
«C’est un geste horrible qui a été posé. C’est révoltant et c’est d’autant plus difficile de passer à autre chose.»
Voyez le reste de son entrevue dans la vidéo ci-dessus.