Le vice-président des affaires gouvernementales de Huawei Canada a défendu dimanche la directrice financière de la compagnie chinoise Meng Wanzhou, détenue à domicile à Vancouver, mais il a refusé de condamner la détention en Chine des deux Canadiens par mesure de représailles.
«L’entreprise n’a jamais rien fait de mal. Nous avons été transparents dans toutes nos interactions. Meng Wanzhou n’a rien fait de mal», a affirmé Morgan Elliott à l’antenne de Global.
Il a cependant refusé de commenter les arrestations de Michael Kovrig et Michael Spavor, sous motifs d’espionnage, par les autorités chinoises qui n’ont révélé aucune preuve en ce sens. Ni de comparer leur détention dans des prisons avec interdiction de visite avec celle de Mme Wanzhou qui fréquente sa famille dans un condo de Vancouver où elle vit en attendant la conclusion de sa contestation de son extradition aux États-Unis où les autorités américaines veulent la mettre en accusation.
«Ce sont des actions qui ont été faites à l’extérieur de la compagnie, a dit M. Elliott. Nous ne sommes pas une entité politique, nous ne sommes pas un gouvernement politique. Nous sommes une compagnie de technologie qui veut faire des affaires au Canada. Nous voulons que tous reviennent à la maison.»
«C’est une situation politique qui requière des discussions politiques et des solutions politiques», a-t-il ajouté à Global.
M. Elliott a donc refusé de commenter l’attitude du gouvernement chinois dans toute cette affaire et l’arrestation des deux Canadiens, qui sont prison depuis plus de deux ans en Chine.
Arrêtée au Canada en 2018 à la demande des Américains, Meng Wanzhou, directrice financière du numéro un mondial des équipements 5G, est accusée de fraude bancaire par les États-Unis. Les deux Canadiens ont été arrêtés peu de temps après.