Un peu plus de trois étudiants sur cinq ont vu leur état de santé psychologique se détériorer depuis le début de la pandémie. C’est ce que l’on peut voir dans les résultats de l’étude Derrière ton écran menée auprès de milliers de personnes entre septembre et octobre.
Une situation déjà connue empirée par la crise sanitaire.
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Ce n’est pas la seule statistique inquiétante dans cette étude. Le nombre de personnes ayant souvent ou très souvent des pensées suicidaires passe de 3,7 % à 6,2 %.
Dans certaines catégories comme celle des personnes étudiantes en situation de handicap, les personnes issues de la diversité ou encore les personnes n'ayant pas suffisamment d'argent pour subvenir à leurs besoins, ce nombre passe à près de 10%.
«Dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire, je crois qu'il est important de mettre en lumière le lien direct entre la santé psychologique et la persévérance scolaire. La santé mentale est un pilier de la persévérance et il importera de prendre acte que la réussite passe par l'amélioration des conditions d'études», rappelle Noémie Veilleux, présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec.
Les répercussions d’une mauvaise santé financière
L’une des raisons qui expliquent cette détérioration de la santé psychologique est le stress lié aux finances des étudiants.
Près de deux étudiants sur cinq considèrent ne pas avoir suffisamment d'argent pour subvenir à leurs besoins.
Dans l’étude réalisée par la FECQ, on remarque que d'habiter en logement affecte les finances, alors que 34,6 % des personnes locataires considèrent manquer d’argent.
Toutefois, l'enquête montre également que les personnes vivant en résidences étudiantes vivent moins de pression financière liée au logement.
En effet, leur dette est moins grande et elles manquent d'argent dans moins de cas.
«La crise a exacerbé des problèmes déjà fort bien connus en santé mentale. Le plan d'action national en santé psychologique de la ministre McCann visera à pallier ces problématiques à long terme, mais pour ce faire, il faudra que lui soit octroyé un financement à l'image de la détresse étudiante actuelle », martèle la présidente de la FECQ.