La polémique sur la réouverture des cinémas et la vente et consommation de nourriture sur place ne s’essouffle pas.
• À lire aussi: «Pas de popcorn, pas de cinéma»
• À lire aussi: Le popcorn de la discorde pour les propriétaires de cinémas
Certains propriétaires de salles, comme Vincent Guzzo, demandent de pouvoir rouvrir dans les mêmes conditions que l’été dernier.
«En juillet, août, septembre, on était ouvert et la santé publique avait autorisé la consommation de nourriture. Ce sont de "nouvelles" nouvelles restrictions plus sévères», a-t-il dit en entrevue à l’émission «Denis Lévesque».
«Ou bien vous nous ouvrez avec les mêmes conditions qu’avant, c’est ce que la santé publique nous avait dit, ou bien arrêtez de nous mentir. C’est un mensonge de dire que la santé publique a exigé cela», a-t-il ajouté.
Le propriétaire des cinémas Guzzo affirme en effet que la santé publique du Québec n’a jamais parlé d’interdire la nourriture dans les lieux, lors des discussions avec les différents joueurs du secteur.
«Ce qui m’a choqué c’est qu’on parle avec la santé publique sur une base régulière et il n’a jamais été question d’interdire la nourriture (...) Quand j’ai posé la question au bureau du premier ministre, on nous dit que c’est la faute de M. Arruda. On veut nous repasser le même coup que : les restaurants ont été fermés à cause de M. Arruda. Ça a pris trois pour que M. Arruda dise, devant l’Assemblée nationale, que ce n’était pas lui qui l’avait recommandé», a-t-il lancé.
«On ne peut pas faire de l’écoute sélective et prendre des recommandations sélectives et essayer de faire marcher ça. Ou bien on écoute Arruda ou on l’écoute pas.»
Quant à la question de la vente «à tout prix» de nourriture sur place, M. Guzzo met de l’avant le fait que les marges de profits sont de plus en plus minces pour les exploitants de salles obscures.
«Les cinémas, ce n’est pas comme les piscines publiques ou les garderies, ce n’est pas subventionné par l’État. On va être comique et dire que c’est subventionné par le popcorn, mais c’est ce qui aide à payer un prix d’entrée moins élevé», a-t-il précisé.
«On nous demande de plus en plus de pourcentage de l’entrée pour les distributeurs de films et aux créateurs. Il reste de moins en moins de marge de profits sur les entrées pour nous. C’est pour ça qu’on a développé des arcades et une restauration rapide plus complexe.»
Vincent Guzzo a redit qu'il n'ouvrirait pas ses cinémas si les choses ne devaient pas changer d'ici le 26 février.
Voyez le reste de son entrevue dans la vidéo ci-dessus.
Écoutez la chronique de Sophie Durocher avec Pierre Nantel sur QUB radio: